SUJET : Chimpanzés, Bec-en-sabot et autres bestioles... d'Ouganda

Après une attente qui restera vaine, car l'oiseau a été échaudé par tout ce tintamarre, il est évident qu'il ne reviendra plus dans cette zone.
Nous continuons et finissons par en apercevoir un autre très loin, trop loin.

Nous patientons à nouveau, nous observons, nous guettons. Le temps passe et nous faisons demi-tour.
Un deuxième bec-en-sabot est venu se positionner de l'autre côté ! Le soleil perce à travers les nuages et fait briller son œil. Quel regard ! Hypnotique ! Magnifique ! Puis il s'envole.
Nous serons heureusement plus gâtés à la fin de notre voyage.

Plus gâtés plus tard..!!! Mince, que vous faut-il ? C'est magnifique, c'est magique… J'en parle avec d'autant plus d'admiration que je n'ai pas eu ce "peu" de chance-ci lorsque j'y suis passé en janvier (2018). Je sais combien d'efforts il faut pour réussir ce coup de maître (et d'ailleurs aussi pour le rater complètement::-( !
Bonjour à toutes et tous ! Je prends le train en marche mais il m'a fallu m'inscrire sur le site et c'est moins simple qu'il n'y paraît !
Je fais connaissance avec Wilipi par cette découverte des images de Vero et Patrice que je connais par ailleurs (inutile de le cacher, cela se saurait très vite !). Ce blog sur l'Ouganda est un excellent début en matière; il est passionnant, encore bravo et merci à tous les deux ! Vous me donnez très envie de suivre vos traces et d'écrire mon Ouganda, moi aussi ! Mais le temps.. le temps..!
En-dehors de l'imagerie ornitho que vous nous offrez et dont je raffole, j'aime beaucoup les villageois et leur vache… Tu ne nous dis pas, Patrice, comment cela s'est terminé… pour le mieux, j'espère… pas de noyade du bétail !!!
Bon, j'attends la suite de votre relation avec grande impatience !
Didier Toussaint

Quel mythe cet oiseau

Tes images sont superbes

Un mythe, une légende, un fossile vivant et plus que ça encore, un Graal pour certains, dont moi, qui n'ont pas encore eu la chance de le voir comme vous l'avez eue Jean-Christophe, Marco et toi (dois-je rappeler que la chance, ça se mérite, audaces Fortuna juvat, en quelques sorte). De bien belles photos qui me font saliver, et de penser qu'il y aurait mieux après, je suis tout !!!

On va finir par être le site du Bec-en-sabot

Patrice et Véronique vos photos sont superbes, et de savoir qu'à la fin du voyage elles seront encore meilleures, et bien... on ne tient plus Bernard pour qui le Bec-en-sabot est un graal !

Magnifique la Veuve, en effet, mais le Coucal ne devrait pas tomber dans l'indifférence pour autant… Très belle image Vero-Pat.

Cela me rappelle de bons souvenirs. Déjà si longtemps mais presque hier quand même. Sans rire, j espérais que le bec en sabot allait se poser sur le dos de la vache. Ça aurait le cliche du siècle
En tout cas, belle réussite pour ce dèbut de sèjour. Vite la suite

Merci à vous tous !

j'aime beaucoup les villageois et leur vache… Tu ne nous dis pas, Patrice, comment cela s'est terminé… pour le mieux, j'espère… pas de noyade du bétail !!!

Didier, la vache ne s'est pas noyée mais a bien failli ! Ils l'ont quasiment portée sur les 100 derniers mètres qu'il lui restait à nager, en maintenant le museau hors de l'eau.

Sans rire, j esperai que le bec en sabot allait se poser sur le dos de la vache. Ca aurait le cliche du siecle

J'aurais bien aimé également Jean-Christophe !!!



Une fois de retour sur la terre ferme, nous repartons tranquillement sur la piste rouge brique qui s'enfonce au milieu de la végétation luxuriante de bush, de forêt et de hautes herbes. Il est très difficile d'apercevoir des animaux, hormis quelques guibs harnachés.

Nous arrivons au camp à 11 heures. Retour à la chambre. Il faut tout rassembler et refaire les sacs en organisant les affaires pour le prochain trajet.

Un groupe de jeunes filles est arrivé au lodge, des américaines, très bruyantes. Toutes les tables, fauteuils chaises de l'espace salon et piscine sont pris, leurs affaires ont été jetées n'importe où, on croirait une chambre d'ados à ciel ouvert ! Nous prenons deux chaises et nous nous installons plus loin, mais nous entendons quand même les voix fortes, les cris, les gloussements, la musique. C'est un joyeux « bordel ». Les oiseaux que nous espérions observer ont dû s'enfuir à tire-d'ailes loin de toute cette agitation !!

12h30 - Il est temps de se restaurer : un plat de cuisses de poulet grillées avec des légumes mi-cuits. Coupe de mangue et pastèque en dessert.

Après ce repas, nous partons en direction de Budongo. Nous avons environ deux à trois heures de route devant nous. A Kibangya nous bifurquons vers l'ouest en quittant la route qui part au nord vers le Soudan. Nous passons ensuite à Massindi, la grosse ville de la région.


Le seul oiseau aperçu lors de notre trajet :








Nous arrivons dans la forêt de Budongo vers 16h30. La forêt est très dense. Impossible de voir des animaux ou des oiseaux, sauf quelques babouins en bordure de piste.
La terre est rouge, la piste étroite et la forêt se referme sur celle-ci. L’Afrique de mes rêves de gamin, l’Afrique de Tarzan d’Edgar Rice Burroughs. La forêt sombre, humide, impénétrable et mystérieuse. Mon paysage préféré de ce voyage sans aucun doute !!

La forêt de Budongo est une forêt tropicale humide semi-caduque située au sommet du Rift d'Albertine. La réserve s'étend sur 435 km², en couvert forestier continu. Nous sommes environ à 1100 mètres d'altitude. Les précipitations annuelles varient entre 1200 et 2200 mm, et les températures entre 19°C et 32 °C.





Le lodge est situé dans cette magnifique forêt.
Nous descendons du véhicule, et le choc est brutal pour nous. Nous nous sentons comme absorbés par la forêt.
Nous sommes en fin d’après midi, le jour commence à décliner et nous rentrons dans la petite réception-bar-briefing du lodge.







Il fait quasiment nuit à l’intérieur, pas d’électricité (ce qui nous convient parfaitement) et le groupe électrogène n’est démarré qu’à 18h30.

Puis nous prenons possession de notre petite Cabane en bois au Fond du Jardin de la forêt…..
Humide mais il y a tout le nécessaire à l’intérieur, sauf les serviettes de toilette qui arriveront dans la soirée à notre demande insistante.











Vers 18 heures les cigales démarrent leurs chants, et ce jusqu'au crépuscule.
Le bruit est assourdissant. Le lendemain à la même heure cela recommencera ; et ainsi de suite de façon immuable.

46 - Le chant des cigales




Après une petite bière au bar avec Mussa, dîner à 20 heures. Une bonne soupe, des légumes et de la viande, une mousse en dessert.
Pendant le repas notre guide nous explique notre journée de demain : nous avons choisi « l’habituation » avec les chimpanzés, différent et plus long que le « suivi ».
Pour l’habituation nous partirons donc pour la journée entière avec un départ à 8h00. Les guides rangers ne souhaitent pas partir trop tôt et de plus le groupe de chimpanzés n’est pas trop loin du lodge en ce moment (1h30 de marche environ).

Sur ce, il est temps d'aller dormir.

Avant le XXème siècle, la population de chimpanzés était supérieure à plusieurs millions, mais ce nombre a considérablement diminué en raison de la détérioration de leur habitat naturel. Chaque chimpanzé a besoin d'1 km² d'habitat de grande qualité pour disposer des ressources nécessaires à sa survie.
En Ouganda, on compte aujourd'hui environ 5000 individus répartis sur douze blocs forestiers.
En partageant 98,4 % d'ADN avec les humains, ils sont nos plus proches parents vivant encore sur terre.

La forêt de Budongo abrite, elle, quelques 600 à 700 chimpanzés (Pan troglodytes schweinfurthii). Ils se répartissent en trois principaux groupes, appelés « communautés ». L'un des principaux objectifs de la station de Conservation depuis les années 1960 est d'étudier et de conserver ces populations locales.

Nous partons donc le lendemain matin vers 8h00. Nous voici dans cette magnifique forêt. J’adore !
Nous avons décidé d’emmener avec nous un assistant (un étudiant à l’école de guide) qui se chargera de porter nos réserve d’eau (4 à 5 litres d’eau, les repas du midi et autres accessoires). Cela nous libère du poids excessif de nos sacs à dos et la modique somme de15 $ lui permet de financer ses études.
Mon sac à dos sert uniquement au matériel photographique c’est-à-dire un 7DII avec un 300 f4 et un 6DII avec 70-200 2.8. Les chimpanzés que nous verront seront essentiellement dans les arbres et assez loin , ce zoom sera donc un peu juste surtout derrière le plein format.
La plupart des images seront faites avec des sensibilités élevées entre 1600 et 6400 ISO, et donc un capteur qui excelle en ISO élevés et une bonne dynamique est le bienvenu !

Nous entrons vite dans le vif du sujet. Obscurité, lianes, végétation anarchique et exponentielle, bestioles, armées de fourmis de toutes tailles et de toutes couleurs, arbres gigantesques. On entend rapidement les cris des chimpanzés qui dominent toute la forêt, ainsi que leurs tam-tams sur les immenses contreforts racines de certains arbres (dont j'ai malheureusement oublié le nom ).

Il fait chaud et ma chemise est rapidement mouillée de transpiration. Avec une température de 30° et une hygrométrie élevée rien d’étonnant mais cela reste très supportable. Puis on s'enfonce dans la jungle et on aperçoit ensuite les premiers individus.

Bien documenté et superbement illustré, passionnant, surlecutant ! Quelle proximité sur la 51 ! Bon, j'ai aussi adoré le Rolle violet, un de mes piafous préférés (peut-être parce qu'à nul autre pareil ? Allez savoir !) mais les chimpanzés sont vraiment des sujets attachants au possible.

Des questions : difficulté physique ? Beaucoup de dénivelés ? Allure vive ?

Génial le rolle

Quelle merveille de pouvoir rencontrer nos cousins, les photos sont superbes

Toujours aussi impressionnant le bec du Bec-en-sabot Celui du Rolle aussi vaut le détour !
Très intéressant sur les Chimpanzés, toujours émouvant de les voir. Ces premières photos sont superbes, j'espère qu'il y en aura plein d'autres

Owiii! Encore un carnet sur l'Ouganda!
Vous avez rencontré les deux molosses du Airport Guesthouse?
De belles images qui me rappellent pleins de beaux souvenirs La 52 du chimpanzé est splendide !

Merci pour vos messages

Bernard écrit: Des questions : difficulté physique ? Beaucoup de dénivelés ? Allure vive ?

Réponse de normand : ça dépend où se trouvent les chimpanzés, loin, pas loin. En ce qui nous concerne nous avons eu des dénivelés modérés à Budongo mais avec des pentes abruptes et glissantes, des chimpanzés qui se déplaçaient énormément, les suivre à travers la végétation n'était pas aisé. L'allure est à adapter aux déplacements des animaux. Véronique avec son ménisque fendu a plus souffert à Budongo qu'à Kibale. On marche entre 10 et 15 kilomètres.