je l'attendais avec impatience ce carnet de voyage ! je me plonge dedans immédiatement
ce groupe m'a l'air très sympa et ce carnet commence bien vivement la suite.
Amicalement,
Vincent
Sortie de l’aéroport, où nous avons longuement pu admirer sur un écran super géant des super défilés de super Miss, super minces et super grandes. Au naturel, nous n’avons pu en voir dans l’aéroport, sans doute partie remise…
En attendant, en voiture ! Et quelle voiture, un superbe van bleu foncé aux vitres très fumées (comme tous les véhicules ici, protection contre la chaleur et sans doute aussi raisons de sécurité)… Il est tout neuf, offre 3 rangées de 3 places pour les passagers, un vaste coffre, la clim’, un moteur essence de 7 l (moteur de Hummer, excusez du peu). Certes, ça fait un peu corbillard, mais c’est bien efficace, même sur les routes très pentues et chargé à bloc des 10 compadres et de leurs impedimenta. Seuls ch’tits reproches, les vitres fumées qui gênent la vue, mais il y a des raisons, et des bonnes, cf. supra, et sur les chaussées défoncées qui sont l’ordinaire du réseau routier vénézuélien, le confort aux places arrière est…, disons perfectible (voiture américaine, sans doute essieu rigide et « suspension » à lames plus adaptée aux roadways nord-américaines qu’aux « routes » sud-américaines) : ainsi ma blonde heurtera un bon peu le plafond, alors que, curieusement, mon assise est plus stable, étonnant, non ? Les routes sont souvent dans un tel état que les pistes sont préférables aux présumées routes. Pendant tout notre périple, nous serons heureusement conduits par Sergio tout en douceur (et en sécurité) sur les ci-devant citées chaussées défoncées.
Le parc automobile va du vieux pick-up défoncé au 4x4 de luxe flambant neuf. Peu de petites voitures, il faut dire que le litre d’essence à moins de 6 centimes d’euro (au cours officiel) n’incite pas aux économies d’énergie. Tout cela est conduit avec virilité, sinon machisme… La circulation pendant le carnaval, avec ses chauffeurs bien excités et alcoolisés n’est pas à la portée du premier venu, heureusement-bis, Sergio a l’œil. Les contrôles de police, très fréquents et très rapprochés à certains endroits ne permettent apparemment pas de filtrer tous les fêtards.
En route vers notre première étape, Morrocoi.
Avec leurs petites lumières qui percent la nuit les ranchitos (équivalents vénézuéliens des favellas) qui occupent les collines autour de la vaste mégalopole de 8 millions d’habitants qu’est Caracas, sont bien pittoresques de nuit, sinon bien fréquentables et agréables à habiter.
Nous arrivons à la Posada El Limon, sympa et simple, construite dans le style hacienda. Après un bon dîner (paella et soupe, les soupes seront de tous nos repas, ou presque, déjeuners comme dîner, soupes toujours bonnes et parfois délicieuses, ah la coriandre andine !). Premier contact avec la vie animale : deux bichons ou assimilés jouent ensemble, la direction nous signale d’ailleurs que la nuit, attention, les chiens sont lâchés !
Autre contact, deux tortues terrestres gigantesques ont leur enclos près de notre table sous la véranda.
Enfin, bien moins plaisant, deux superbes aras sont confinés dans une cage. Nous apprendrons que les aras et reptiles (iguanes), voire les singes, font partie des attractions quasi obligatoires offertes par les posadas à leurs hôtes. « Ouvrez la cage aux oiseaux ! » n’est pas encore un tube vénézuélien, tant s’en faut… Pas de photos de ces malheureux.
Allez, hop, au lit dans notre chambre pour une bonne nuit, sinon longue. Réveil prévu pour 5 heures… et direction le parc Henri Pittier…