SUJET : Road trip australien

Les spatules sont toujours là et j'ai tout le temps de peaufiner les cadrages.

Christine rentre, comme il n'est pas trop tard et que les australiens sont partis manger (ils dinent vers 18h) je repars pour un tour.
En passant près d'un eucalyptus, un premier oiseau s'envole à 10 m de moi puis un second. Je n'ai pas eu le temps de dégainer... Facilement reconnaissables, il s'agit d'oedicnèmes. (c'est juste pour vous éviter la bordée d'injures...)
Il ne peut s'agir que d'oedicnèmes bridés. Ils partent vers l'étang mais je ne les retrouverai pas. Dans un champ clos, je vois un échidné. Là encore il m'a vu avant lui et il s'engouffre dans un bosquet... ça commence à bien faire!
En regagnant la mare un pluvier à face noire est en train de picorer de l'autre côté. J'assure une première photo et je fais le tour.








Le rhipidure est toujours sur son arbre mort.

Quelques photos pour finir la journée




Et le lendemain matin à la première heure, retour au lagoon. Les gallinules refont leur chochotte et la famille swan aussi...

Je confirme pour les gallinules, c'est des trouillardes ! merci du recit et du partage, tu fais honneur au continent !

Superbes et impressionnants, ces bien nommés "Remarkable rocks" !
Je suis tes aventures et mésaventures, je t'imagine très bien avec les œdicnèmes on est tous passés par là et les noms d'oiseaux ont dû fuser

tu fais honneur au continent

Nicolas, je pense que c'est le continent qui m'a fait l'honneur de partager ses richesses

Question granit, la côte sud autralienne est bien lotie. Ploumanach a de sérieux concurrents...

on est tous passés par là et les noms d'oiseaux ont dû fuser

J'espère bien! , ça fait partie du jeu.
Et dans le cas présent, pas le temps de gamberger trop longtemps, les pluviers m'ont vite remis dans l'ambiance.

Le lendemain matin c'est reparti de plus belle.
Un oiseau très commun





Et un oiseau que je n'imaginais même pas observer. Point de vue photographique, il est noir sur une eau comme un miroir. Un contrejour de fou, heureusement que le post traitement améliore bien les choses, même si c'est pas un summum.

Monsieur et Madame.

Érismature, suite





Notre dernier camping (ou presque, ce soir nous rejoignons le continent et demain nous rendons le campervan), camping bien garni...
Il existe des applis, des sites web, des bouquins qui recensent les caravans park australiens. Je ne sais pas s'il en existe qui recense la faune et la flore que l'on trouve dans chacun d'eux. Il y a de quoi faire ! Depuis notre départ de Perth, nous pourrions faire un petit inventaire plutôt intéressant.

Nous avons encore une belle journée à remplir sur Kangaroo Island, à commencer par une petite rando de 7 à 8 km dans le Flinders Chase NP à travers forêts d'eucalyptus et petits plans d'eau où quelques platypus ont été réintroduits. Was ist das ? platypus est tout simplement le nom anglais de l'ornithorynque.
En cette heure matinale, nous ne croiserons que quelques touristes français en quête de platypus. Il me plait bien ce nom.




Bien qu'étant les premiers sur le sentier, nous ne verrons point d'ornithorynque ! Juste un petit méliphage à se mettre dans le viseur.

A 1 km ou 2 de la fin du parcours, Christine qui marche devant reste coite devant une peluche accrochée à sa hauteur sur un tronc d'eucalyptus.
Un koala nous observe et réciproquement. Il reste là à 2 ou 3 m sans broncher. Avec son RX100, Christine se met à la photo animalière...
Nous sommes seuls, il n'y a pas de smartphones qui viennent nous doubler pour lui tirer le portrait. S'pas, Catherine.

Il est temps de repartir vers Penneshaw, port d'embarquement du ferry à l'autre extrémité de l'île.
En chemin nous passons par Seal Bay et les anglophones ont l'habitude de bien nommer les sites.

Pour accéder à la dite baie, il y a 2 options payantes. L'une au prix fort permet de descendre sur la plage avec un ranger, l'autre autorise le visiteur à descendre sur un balcon au dessus de la plage. Nous prenons cette deuxième option. En descendant le squelette d'un baleineau échoué il y à quelques années gît sur le sable.







Une belle colonie d'environ 700 individus de lions de mer a élu domicile dans cette baie. Ils viennent se reposer pendant 3 jours après 3 à 4 jours de pêche en mer. Les lions de mer sont des otaries imposantes. Le mâle peut peser jusqu’à 300 kg pour 2,5 mètres alors que la femelle dépasse rarement les 80 kg pour 1,5 mètres.

Sous nos objectifs, un petit tète sa mère tandis qu'un mâle reconnaissable à sa crinière se dit que le repos c'est bien, mais que le repos du guerrier serait bien mieux...

La vie paisible de la famille lion de mer s'étale sous nos yeux.
Le jeune mâle, reconnaissable à son manque de crinière, se carapate quand le gros pépère la ramène.
La maman joue dans l'eau avec son petit. Joue, c'est vite dit. Elle éduque son petit. Elle va lui apprendre tous les rudiments de la pêche.
Tandis que le jeune se prélasse sur le dos de sa mère, d'un coup, elle opère un changement de vitesse fulgurant et le petit la suit en volant...

Vraiment sympa les scènes de vie chez les lions de mer !

Le koala est fondant, vous avez dû vous régaler ! D'autant que vous l'avez eu pour vous tout seuls Cela dit, si les gens qui font des selfies m'agacent, je suis plus tolérante (eh oui, je vieillis ! ) vis à vis des smartphones pour la faune. Je me dis qu'après tout, ça prouve un certain intérêt pour la nature (eux aussi ont fait l'effort de venir se promener) et parfois ça permet d'engager la conversation et de faire un peu de prosélytisme... ou au moins d'éducation. J'ai d'ailleurs un bon souvenir dans le Kruger avec des enfants en vacances à Olifant Camp.

Sinon, bravo pour le coincoin à caroncules, le mâle est impressionnant !

NicolasR écrit: Je confirme pour les gallinules, c'est des trouillardes ! merci du recit et du partage, tu fais honneur au continent !

Un bien beau (tout à fait mérité) compliment, et venant d'un connaisseur !

PS : le koala, , bien sûr, mais pas que ! Pluvier, érismature, méliphage nouveau-hollandais et autres ...

Le koala est fondant

Comme le chocolat

En quittant la plage aux lions un varan traverse le sentier. Même espèce qu'au cap Couédic.



Avant de quitter la plage nous montons sur un promontoire pour un dernier point de vue. En dessous une sterne passe le long de la plage.



La plage vue d'en haut. En dessous, notre terrasse d'observation.



Un dernier arrêt sur la route de Penneshaw.



Quelle belle étape que cette île de Kangaroo Island!

Le lendemain matin avant de rejoindre Adélaide, nous faisons un détour par Victor Harbor.
Lors d'une pause sur la route, il y a un peu d'animation dans un eucalyptus. Un petit groupe de loriquets est entrain de se délecter du doux nectar des fleurs.
Rappeler vous, je vous l'avais présenté derrière un grillage à Stirling Range NP, il y a quelques semaines.
Bernard, c'est cadeau.

A Victor Harbor, nous faisons une balade sur un îlot accessible par une longue passerelle.
Qui dit îlot, dit mer, dit oiseaux. Une petite colonie de manchots nains y rentre tous les soirs de la pêche. Mais ce n'est pas pour nous.
Il y a quelques espèces plus communes.