SUJET : En tandem au Kruger

Lever tôt, avant 6 heures, et petit déjeuner en bonne compagnie. Je rappelle qu'il est interdit de nourrir la faune sauvage, même les oiseaux car les miettes peuvent attirer de plus dangereux convives, à savoir les singes. Cela dit, on ne peut empêcher les miettes de tomber, hein ? Notre petit déjà' est donc suivi avec beaucoup d'intérêt par les Francolins du Natal

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Mais il ne laisse pas indifférent d'autres biquets, à plumes ou à poils... Le déjà vu Choucador à épaulettes rouges

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côtoie son cousin

21- Choucador à oreillons bleus, Lamprotornis chalybaeus, Greater Blue-eared Starling

Égalements intéressés, un cossyphe

22- Cossyphe de Heuglin, Cossypha heuglini, White-Browed Robin-Chat





et, plus étonnant, un guib harnaché

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Notre trajet du moins tel qu'édité sur Basecamp

Nous prenons la piste pour notre prochain camp; Lower Sabie. Le ciel est couvert.






Nos prises sont surtout des petits emplumés

24- Bruant à poitrine dorée, Emberiza flaviventris, Golden-breasted Bunting




25- Corvinelle noir et blanc, Urolestes melanoleucus , Magpie Shrike

Voici une boule de neige bien étonnante sous ces latitudes :

26-27- Cubla boule de neige, Dryoscopus cubla, Black-backed Puffback

(Sous le soleil, celui-là est d'hier Le cubla est un oiseau omniprésent dans le Kruger)





Et plus à sa place un africain au nez en carotte :

28- Calao d'Afrique du Sud, Tockus rufirostris, Southern Red-billed Hornbill

Un habitué, un commensal, que ce choucador dont les épaulettes rouges existent, si, si !

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Bernard écrit: Un habitué, un commensal, que ce choucador dont les épaulettes rouges existent, si, si !

et même tout à fait commensal, et pas que de ses congénères et cousins à plumes

De fait nous sommes arrivés à Afsaal Picnic Site. C'est un des plus grands et des plus visités du parc, pour l'heure c'est un peu surpeuplé, mais ça présente quelques avantages.


Afsaal signifierait "un endroit pour se reposer".
Nous nous installons donc à une table avec Thermos de café, gâteaux, jumelles et appareils photo.
Autour des tables sont disposés des braai, comme partout en Afrique du Sud dès qu'il est question de se restaurer. Ici, le braai est une institution. Une sorte de barbecue accolé à tout hébergement,

Il bruine et les choucadors viennent picorer les miettes collées aux parois



Bernard s'est fait un copain un cousin des précédents, mais nettement plus costaud



31 - Rufipenne morio - Onychognathus morio - Red-winged Starling

Un carnet que je viens d'avaler de bon matin. Du bon, du beau, du lourd...
Une entrée en matière qui nous met parfaitement dans l'ambiance et les petits détails bassement matériels qui font le quotidien du voyage, suivi d'un big five, excusez du peu!
Je vais suivre ce carnet de près

Les Calaos leucomèles sont aussi de la partie.
Celui-ci semble fasciné par notre voiture (ou par son reflet ?)

32 - Calao leucomèle - Tockus leucomelas - Southern Yellow-billed Hornbill




même si son habitat naturel est plus probablement celui-ci




Les Moineaux domestiques (une importation plutôt mal venue ) sont là comme sur nos aires d'autoroutes

33- Moineau domestique - Passer domesticus - House Sparrow




avec de plus normales tourterelles

34 - Tourterelle maillée - Spilopelia senegalensis - Laughing Dove

Plus original, un Francolin du Natal a jeté son dévolu sur une table voisine

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manifestement très déçu par la disparition du sandwich en lieu sûr sous la table

Les comportements des humains sont d'ailleurs assez étonnants. Manifestement beaucoup sont dérangés par la présence de tous ces volatiles et n'hésitent pas à les chasser avec des grands gestes excédés

Encore deux compagnons, au-dessus de nous dans le plus gros arbre à l'entrée de la zone pique-nique

36 - Colombar à front nu - Treron calvus - African Green Pigeon




37 -Touraco concolore - Corythaixoides concolor - Grey Go-away-bird




Et toujours juste un seul nouveau dans notre escarcelle, le Francolin du Natal. Ça fait peu quand même en deux jours

Quel départ sur les chapeaux de roue ! A peine le temps de m'absenter 3 jours, et déjà autant de pages à rattraper !

Rigolo le Francolin sur la table qui regarde ce qui se passe dessous En revanche, c'est bien triste pour le jeune ravisseur, qui ne devrait pas survivre...

Pour les identifications :
- pour les nouvelles espèces de girafes, il y a quelques différences de motifs dans le pelage, mais surtout leurs aires de répartition ne se recoupent pas et c'est donc comme cela qu'on peut savoir l'espèce. C'est donc bien une Giraffa giraffa, si on en croit les dernières classifications, mais j'ai l'impression que les spécialistes ne sont pas d'accord entre eux sur le nombre d'espèces à retenir...
- pour les scinques, c'est difficile à dire car plusieurs espèces sont rayées avec la queue bleue. Comme Romain, je pourrais dire Trachylepis quinquetaeniata (comme celui dans mon journal de bord) mais j'ai vu que la plupart des sites considèrent que cette espèce n'est pas présente en Afrique australe.
- pour les choucadors, je suis toujours un peu dérouté, mais j'aurais dit que celui de la photo 20 est aussi un Choucador à oreillons bleus (malgré la petite tache rouge qu'on voit sur ses ailes) car ses oreillons sont vraiment très nets et sa couleur globale est plus verte que bleue

Vincent écrit: Ben dites donc quelle présentation et entrée en matière pour cette présentation à 3 claviers et au moins 6 boîtiers (3 paires de mains et d'yeux surtout )

Vincent, tu n'as pas suivi ! S'il y a bien 3 paires de main pour le carnet, il y a 4 paires d'yeux, car je ne suis pas seul, et Florence n'est pas la dernière à repérer les bébêtes, y compris les oiseaux dont elle n'est pourtant pas la première fan.

Bernard écrit: Ce n'est pas si facile de repérer en roulant nos petits emplumés, surtout quand on n'a pas l'œil exercé d'un guide ou d'un habitué. Je conduis, certes sur route goudronnée ou sur de très bonnes pistes, mais cela demande quand même une certaine attention au détriment de la recherche des piafous,

C'est vrai, mais on s'y fait. Quand on conduit soi-même, il faut beaucoup compter sur le hasard, surtout quand les oiseaux traversent la route devant soi pour se poser dans un arbre près de la route. Quand ça arrive, je reste les yeux à l'endroit où je l'ai vu se poser, en freinant doucement, pour le repérer et prendre la photo. Si on le dépasse et qu'on doit faire marche arrière, il y a 80% de chance qu'il s'envole. Et on se rend compte aussi avec le temps, quand on conduit assez lentement, qu'on n'a pas besoin de regarder la route la majeure partie du temps ; quand son regard suit le bord de la route, on s'aperçoit vite qu'on dévie de trajectoire avant de partir dans le décor. Et finalement, ça laisse pas mal de temps pour avoir les yeux sur ce qu'on cherche...

Catherine écrit: Et toujours juste un seul nouveau dans notre escarcelle, le Francolin du Natal. Ça fait peu quand même en deux jours

Peut-être mais vous avez déjà tellement vu !!

Merci Dietmar !
C'est vrai qu'on peut avoir un doute pour le choucador, c'est beaucoup plus facile sur le terrain que sur photo.

j'ai vu que la plupart des sites considèrent que cette espèce n'est pas présente en Afrique australe.

Moi aussi, mais c'est l'espèce que suggère Rockjumper , spécialisé il est vrai en oiseaux...
Quant aux mammifères... Giraffa giraffa c'est sûr mais on trouve encore Giraffa camelopardalis giraffa. Le débat dure depuis longtemps et ne semble pas terminé

Nous reprenons la route vers le nord, dans l'idée de quitter la H5 pour la S113 puis la S23.
Un véhicule de camp arrêté nous signale un léopard. C'est sûr que sans lui on passait sans le voir

38-39-40-41 - Léopard - Panthera pardus - Leopard


Le paysage à 42mm



200mm



560mm



et 800mm




Sur le moment nous sommes quand même contents même si c'est loin et que la lumière est affreuse. Et puis un léo par jour c'est pas mal

Big five le premier jour, un léopard par jour, que de promesses. Promesses dont on sait depuis J.C. qu'elles n'engagent que ceux qui les écoutent, s'pas ? En tout cas, la fréquentation du parc, contre laquelle le premier réflexe est de râler, a quand même le grand mérite de multiplier les chances de voir ce que nos yeux non aguerris rateraient certainement. Bon, certaines vues sont plus dures à rater...


par leur taille, comme le kopje ci-dessus ou par leur taille et leur position détachée dans le ciel comme le vautour ci-dessous

42- Vautour oricou, Torgos tracheliotos, Lappet-faced Vulture





ou par leur taille et leur biotope dégagé comme ce francolin

43- Francolin de Swainson, Pternistis swainsoni, Swainson's Spurfowl



(pardon pour la qualité des photos, mais nous n'avons pas eu de meilleure occasion pour eux dans le Kruger)

La piste n'est pas réservée qu'aux voitures, certain l'emprunte avec sa maison, et non ce n'est pas un camping-car :

44- Tortue léopard, Stigmochelys pardalis, Leopard Tortoise




et un autre s'en sert comme chaise longue-bain de soleil. Impressionnant, non ?

45- Crocodile du Nil, Crocodylus niloticus, Nile Crocodile




Non. Définitivement non. Repassez dans 20 ans.

Sur le bord de la route, le manège d'un calao leucomèle suscite notre curiosité. Une action de nourrissage ? L'on sait que Madame Calao est enfermée par Monsieur Calao avec sa couvaison puis ses petits et que Monsieur Calao vient nourrir tout son petit monde autant que de besoin par le l'orifice qu'il a laissé à cet effet dans le "mur" qu'il a édifié. Mais ce Monsieur Calao-là semble entrer bien profondément dans la cavité...

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Et quand Monsieur émerge de son trou, nous nous rendons compte que s'il y a nourrissage, c'est un auto-nourrissage, après tout "charité bien ordonnée commence par soi-même".

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