SUJET : En tandem au Kruger

Merci Marc.

Après les zèbres et les phacos qui nous ont pour une fois donné l'occasion d'images sympa, il s'est mis à pleuvoir, vraiment
Nous avons pu voir notre seul marabout du voyage patauger dans la gadoue

456 - Marabout d'Afrique - Leptoptilos crumenifer - Marabou Stork




et un gobemouche stoïque. Nous aussi ...

457 - Gobemouche à lunettes - Muscicapa caerulescens - Ashy Flycatcher





Retour au camp




brunch, adieux aux canadiens et en route vers des contrées plus accueillantes !


Il fait quasiment nuit

Punda Maria se trouve un peu au sud et à l'ouest de Pafuri. Ce sera notre étape et notre porte de sortie du Kruger.
Dire que nous sommes désespérés de quitter bientôt le parc serait excessif

C'est donc avec philosophie que nous prenons la piste. Il pleut à verse et nous photographions quelques oiseaux trempés

458 - Vautour africain



459 - Messager sagittaire - Sagittarius serpentarius - Secretary Bird




La pluie a l'air de faire plaisir aux hirondelles en migration qui chassent à ras du sol


460 - Hirondelle rustique - Hirundo rustica - Barn Swallow

À Punda Maria, main camp sympathique à taille humaine, nous prenons possession de notre bungalow et je n'arrive pas à entraîner Bernard qui préfère la sieste.
J'ai lu qu'il y a une piste au nom prometteur



imper, jumelles et tromblon, en route !
J'escalade la pente sans trop de souci, entrevois et entends gladiateurs et cossyphes, mais aucune occasion de photo. Je finis par redescendre en faisant super attention car ça glisse sérieusement.
La dernière partie de la piste est facile et presque horizontale. Elle est aussi plus dégagée.
Je fais ami-amie avec un Bulbul à poitrine jaune affairé sous les buissons

461 - Bulbul à poitrine jaune



et avec un pic

462 -463 - Pic cardinal - Dendropicos fuscescens - Cardinal Woodpecker





Le pic finira par se poser à un mètre de moi, je n'ose plus bouger car des promeneurs sont arrivés et prennent des photos avec leur smartphone

Les Marabous n'ont pas du trop vous manquer, ce n'est pas l'espèce la plus photogénique qui soit Malgré le temps et la lumière j'aime bien ce Vautour qui se sèche, l'Hirondelle branchée au ras du sol et ce petit pic punk ! Sur la page précédente la photo de la Cisticole me plaît beaucoup...

Je vois ensuite dans les branches un mâle pririt déjà entrevu plus haut sur la piste, il bouge sans arrêt et je ne le vois jamais en entier Comme c'est une coche pour nous (déjà vu mais trop loin, trop caché etc.) je vais m'en contenter !

464 - Pririt molitor - Pririt batis - Chinspot Batis




Les guibs harnachés passent sans aucune crainte à quelques mètres de moi,
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La dernière photo animalière de ce carnet est une photo souvenir. Ça fait un moment que ce tchitrec joue à cache-cache avec moi. C'est un oiseau qu'on a toujours beaucoup de plaisir à rencontrer. C'est un beau petit male, la femelle ne se montre pas, et lui est super agité, vole dans tous les sens, et soudain, super ! il me passe au-dessus de la tête et se pose à quelques mètres. Mise au-point, zut, il est trop près, la mise au point est impossible. Et là au lieu de dézoomer, comme une gourde, je recule, c'est presque bon, je recule encore un peu, déclenche
466 et simultanément, je glisse et tombe en arrière en serrant tendrement mon matériel contre moi. C'est mon coccyx qui atterrit sur un des gros rochers disposés pour empêcher la terre de dévaler. Je ne pousse pas de cri, non, il y a des gens pas très loin, j'ai le souffle coupé par la douleur. J'attends de récupérer un peu et rentre au bungalow.
Ce n'est pas bien grave mais ça va quand même me handicaper un peu pour grimper les escaliers et les pentes pendant quelques jours.

Nous occupons les deux dernières heures de jour à laver le Fortuner, décemment on ne peut pas le ramener dans cet état à Johannesburg. L'extérieur est couvert de boue et l'intérieur est rouge de poussière. Le pompiste nous file un coup de main sympathique, du coup il va récupérer tout ce que nous ne rapporterons pas, glacière, boissons, petits gâteaux,etc. Pas de gâchis, ça fait plaisir.

Vincent écrit: Les Marabous n'ont pas du trop vous manquer, ce n'est pas l'espèce la plus photogénique qui soit

Quand même... on peut éviter ce type de fond et puis parfois ça fait des images assez drôles.

Malgré le temps et la lumière j'aime bien ce Vautour qui se sèche, l'Hirondelle branchée au ras du sol et ce petit pic punk ! Sur la page précédente la photo de la Cisticole me plaît beaucoup...

Pour le séchage c'était sans espoir ! Je pense qu'il en profitait pour se doucher !

Je reviens sur le nettoyage du Fortuner, une expérience africaine intéressante... Depuis longtemps, je bassinais ma blonde avec le nettoyage du 4x4 qui de blanc était presque passé à un rouge léger du meilleur goût... Mais dont je pense qu'il n'aurait guère plu à M. Hertz. Et je luis avais dit, en grand connaisseur de l'Afrique du Sud, on fera ça à la dernière station service du Kruger. Celle de Punda Maria était réduite au minimum : pompes et petit local, pas de garage visible.Aussi le Monsieur pompiste a eu l'air interloqué quand nous lui avons demandé où nettoyer faire nettoyer notre voiture. Ben... nulle part, c'est pas comme si les voitures se salissaient dans le Kruger, s'pas ? Devant notre air déçu, il s'est brièvement éclipsé pour revenir avec... un arrosoir. Et c'est comme ça que nous avons tous trois, avec l'ajout d'un seau rempli au robinet nettoyé l'extérieur du Fortuner, nous avons ma blonde et moi continué le travail pour l'intérieur, récuré de fond en comble avec moult Sopalin humidifié...
Donner la glacière achetée en début de voyage est la pratique courante des safaristes non sud-africains ou assimilés. La nôtre (et son contenu) a fait un heureux, ça fait plaisir !

Aujourd'hui nous regagnons l'aéroport de Johannesburg, lever avant 6 heures, appareils photos démontés et logés dans leurs Samsonite (ce que nous regretterons, nous aurions dû laisser un des deux 7 D II avec son objectif, mais je ne savais pas comment se passerait la remise du Fortuner chez Hertz, très bien et très facilement avec largement le temps et la place pour démonter en sécurité nos bazookas... Juste avant le rangement complet une Dame guib nous fait un petit coucou d'adieu à 6 heures du matin.

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Nous n'avons pas de carte routière d'Afrique du Sud, une erreur impardonnable que ma blonde m'a magnanimement pardonnée, je me fie donc aux bonnes infos du Garmin. La route proposée, et suivie, est la plus courte en distance mais pas en temps, en fait, rétrospectivement nous aurions dû aller prendre la N 1 à Louis Trichard (Makhado), au lieu de quoi nous sommes passés par des routes à vitesse limitée et parfois étroites, avec une forte circulation locale et parfois des embouteillages, dont un gros avant une transversale conduisant à un lieu de culte (c'est dimanche).


Peut-être parce que c'est dimanche, les contrôles de police sont fréquents, des radars mobiles sont déployés, dont l'un qui "chope" un coupé qui nous avait doublé à une allure déraisonnable. Coupé qui nous rattrapera d'ailleurs un peu plus loin en nous doublant à une allure toujours aussi déraisonnable...
La route est en très bon état, il y a peu de gros camions (nous les retrouverons sur la quatre voies).




Catherine qui conduit (raisonnablement, elle) se fait arrêter à un barrage routier, le policier du Limpopo examine à peine son permis de conduire, triptyque rose, une relique qui a l'âge de son permis. L'absence de permis international n'est pas notée, il rend à ma blonde son permis en plaisantant, circulez, il n'y a rien à voir !

Nous devons passer par Polokwane, une ville dont le nom nous est familier grâce à la place qu'elle occupe dans le cœur de Ma Ramotswe, la brillante détective du Botswana née sous la plume, non moins brillante, d'Alexander McCall Smith. Cette ville était une destination fréquente pour les habitants du Botswana qui étaient certains de s'y faire embaucher dans ses mines. Nous sommes à un gros carrefour à l'entrée de Polokwane quand le Garmin accouche d'un gag épatant : "tournez à gauche dans 8 mètres". Bon, nous sommes sur la file de droite, à 50 km/h, on hésite, on hésite... Bon, pas grave, un GPS ne se perd jamais, s'pas ? Et effectivement il nous conduit bien à travers la ville, très propre, presque coquette, jusqu'à un axe qui mène à la N1. Sauf qu'il y a des travaux et que la rue est barrée... Et que dans ce cas, le Garmin se conduit en bon GPS non renseigné, il nous ramène obstinément à la voie en travaux... Nous trouvons une station service, qui ne possède pas plus de carte de la ville que de carte routière générale, les employés ne sont pas d'un grand secours, c'est un afrikaner qui nous dépanne encore une fois...



Sur la N1 il ne nous reste plus qu'à nous perdre de nouveau en sortant du mauvais côté de la station-service où nous avons fait le plein, c'est une policière sud)africaine qui nous mettra sur le bon chemin, à nous l'autoroute jusqu'à Johannesburg ! Les camions roulent sagement à gauche, les voitures particulières sont parfois moins respectueuses du code, roulant à la vitesse maximale autorisée (120 km/h) nous avons parfois été doublés par la droite et la gauche en même temps... Doubles aussi par une voiture qui a empruntée le terre-plein central en herbe. Doublés aussi par une ou deux voitures qui, en l'absence de séparation matérielle entre les voies, ont même emprunté la voie de circulation opposée...

Les radars dans ce coin sont de sortie tous les jours de la semaine et ça flashe.
Pour ce qui est du nettoyage de la voiture je ne l'ai jamais lavé et ça n'a jamais posé le moindre problème. Juste un grand éclat de rire me disant que j'étais allé dans le bush

Pour revenir sur notre mésaventure de Polokwane...
Nous avons encore une fois eu affaire dans la station service à un afrikaner super sympa. Mais... un afrikaner reste afrikaansophone et quand il donne des explications eh ben il oublie parfois que les plaques de rues sont en anglais, elles. Du coup, il m'a parlé de Suid Street (ce qui donne à peu près phonétiquement zaill'de) et on passe royalement devant la plaque de South street sans comprendre C'est après deux autres rues que je réalise !
On a perdu une bonne heure, mais comme on est partis très tôt car je ne veux surtout pas rater l'avion pour le Cap (les piafous m' nous attendent !), et que la voiture est propre et qu'il n'y aura donc aucun autre souci chez Hertz que signaler le pneu explosé, on reste détendus.

Les paysages sont variés et souvent beaux



et la route à quatre voies est excellente. Une fois habitué aux habitudes locales, la conduite est facile, je regrette juste l'absence d'un limiteur de vitesse sur l'excellent Fortuner. Il ne reste plus qu'à éviter de crever un pneu...

Le Fortuner est équipé d'un badge pour télépéage, plus près de l'aéroport, le contrôle d'accès se fait par caméras avec lecture de la plaque d'immatriculation, l'Afrique du XXI^e siècle est là et bien là !



Les indications de direction sont fréquentes et précises, tant dans les airs qu'au sol.

Arrivés à l'aéroport, le terminal Hertz est également parfaitement indiqué. Après un rapide tour de la voiture propre pour s'assurer de l'absence de griffures et autres menus gnons (et pas de menus gnous, Monsieur le correcteur totomatique), et avoir signalé notre mésaventure pneumatique (le prix débité pour le pneu sera raisonnable) , nous laissons le Fortuner, brave bête finalement bien sympathique bien qu'un chouïa trop sophistiquée dans sa gestion de la fermeture des portes l Il ne reste plus qu'à attendre notre avion, un vol Comair pour British Airways à 18 heures, et à espérer que les 12 kg de nos valises-photo cabine passeront sans souci, le poids des bagages cabine est limité à 7 kg. Mais il n'y a pas de contrôle du poids des bagages à main...


Nous décollons à l'heure

et arrivons à l'heure prévue (20 h 10) au Cap


Voilà, le Kruger c'est fini. Pour toujours ? Catherine dirait bien que oui, moi que non, pensez, un endroit où les lycaons frôlent les voitures... Je pense que nous ferions les choses différemment, moins de déplacements, centrés sur le nord ou le sud, et moins longtemps. Nous reviendrons, c'est sûr, en Afrique du Sud, alors pourquoi pas 3-4 jours krugériens ?

Merci pour ce superbe compte rendu !!! que de magnifiques souvenirs (dont les roues crevées )

Du début caniculaire à la fin pluvieuse, ce fut un bonheur de vous lire

En piste pour le Cap

Il est tout mignon ce dernier pic Catherine. Drole de sensation de se faire concurencer per des smartphone, non?

Un grand merci pour cette traversée du Kruger. Toujours un grand plaisir de vous lire.