SUJET : Festival de MONTIER-EN-DER 2023

Cet oiseau appartient à la famille des Maluridés.

Il est endémique de l’Australie. Il y est présent en Nouvelle-Galles du Sud et au Queensland. Il vit dans les zones arides et semi-arides à habitat arbustif. Sa présence nécessite un sous-bois, donc on ne le trouve pas en forêt de pins ou d’eucalyptus. De même, il s’accommode mal des milieux urbanisés.

Le Mérion splendide vit en petits groupes de 2 à 10 qui défendent leur territoire contre leurs congénères.

Il a un dimorphisme sexuel marqué avec le mâle d’un superbe bleu en plumage nuptial. Monsieur Mérion use de parade nuptiale avec vol particulier et souvent offrande de pétale de fleur. Le Mérion splendide est censément monogame à vie, mais les deux membres du couple font preuve d’une grande liberté sexuelle. Ainsi, jusqu’à un tiers des rejetons pourrait être la conséquence d’aventures extra-conjugales…

Il est insectivore à quelques araignées et végétaux près. Il se nourrit principalement au sol…

La photo est celle d’un « mâle en plumage nuptial qui a décidé qu'il n'était pas assez splendide et a donc rajouté un pétale de fleur à son arsenal… »

Cet oiseau appartient à la famille des Sphéniscidés, celle des manchots.

Le Manchot empereur est le plus grand manchot de la planète. Il mesure plus d'un mètre de haut et pèse entre 20 et 40 kg.

Je rêvais depuis longtemps de pouvoir l'observer mais sans trop y croire. J'ai enfin pu réaliser mon rêve en novembre 2007 dans la mer de Weddell en Antarctique.
Cet oiseau, en plus d'être magnifique, a un mode de vie hallucinant : il niche sur la banquise antarctique en plein cœur de l'hiver austral. Comme il vit sur la glace et qu'il n'y a pas de végétaux pour faire un nid, il doit couver son œuf sur ses pattes. Cela oblige en permanence l'un des parents à rester dans la colonie, l'empêchant de retourner se nourrir en mer pendant des semaines.
J'ai croisé ces trois individus sur la banquise à environ 50 km du front de mer.

Cet oiseau appartient à la famille des Bucorvidés ; celle des calaos.
Classé « seulement » VU - vulnérable sur la Red List de l’IUCN, il serait en fait en voie de disparition en Afrique du Sud. Est-ce parce qu’il y est considéré comme un « oiseau de malheur » par les populations locales, un signe, ou un porteur, de mort, de destruction, de perte et de privation ? Les cultures locales lui attribuent aussi une influence sur… la météo !
On l'appelle également "Grand calao terrestre". Il mesure de 90 à 129 cm de long et peut peser jusqu'à 6 kg avec un fort dimorphisme sexuel : le mâle est nettement plus gros, le casque est plus marqué chez le mâle, la peau de la gorge est bleue chez la femelle et jaune chez les immatures, elle est rouge chez le mâle.
Son régime alimentaire est varié : tout ce qui bouge (ou pas) et se trouve au sol, petits rongeurs, insectes, arachnides, œufs, oisillons, reptiles, batraciens.
Il est assez rare de voir ce grand oiseau en vol. C'est lors d'un voyage au Botswana en 2012 que j'ai eu cette chance. Un couple apprenait à son jeune à voler : ils volaient d'arbre en arbre et, à chaque fois, ils attendaient que leur jeune les rejoigne.

Cette espèce sud-américaine, qui ne vole pas (!), correspond au plus nombreux des manchots appartenant au genre Spheniscus. Les espèces les plus apparentées et très ressemblantes sont le Manchot du Cap et le Manchot des Galapagos, toutes deux en danger selon l'IUCN.

Le nid est construit dans des buissons ou des terriers, à quelques centaines de mètres de la plage. Ce sont des oiseaux monogames non seulement sur une saison, mais aussi d'une saison à l'autre. La Wildlife Conservation Society a ainsi suivi un couple dont les partenaires sont restés liés durant 16 ans !

Les poussins sont nourris alternativement par mâle et femelle qui vont pêcher particulièrement des anchois.

D’un poids de 2,5 kg à 7 kg pour une taille allant jusqu'à 75 cm, ils peuvent vivre jusqu'à 30 ans en liberté !

Ils sont noirs et blancs, sans dimorphisme sexuel, ce sont de bons nageurs qui peuvent plonger jusqu'à 75 m (vitesse maximale de 24 km/h) pour chercher leur nourriture.

La population est d’entre 2 et 3 millions d'individus, elle décroît lentement, mais de façon inégale selon les zones de nidification (- 50% en 30 ans sur les Îles Falkland) d'où le critère Préoccupation mineure de l'IUCN.

Cette photo est réalisée au ras du sol sur une plage de l’île de Bleaker, dans l'archipel des Îles Falkland (Malouines). La difficulté était de protéger le matériel du sable qui vole, poussé par le vent sur une dizaine de centimètres au dessus du sol (sac

Ce petit oiseau, qui ne vole pas (!), vit dans l'hémisphère austral et les régions antarctiques, essentiellement en mer, sauf pour la reproduction et la mue, entre octobre et avril, dans les Îles sub-antarctiques.

Ils nichent en haut de falaises, le nid étant réalisé de façon sommaire avec quelques pierres. Les poussins sont nourris alternativement par mâle et femelle qui vont et
viennent de la pêche en escaladant les rochers par de petits sautillements, d'où leur nom.

Entre 2 kg et 4 kg pour une taille de 45 à 60 cm, ils peuvent vivre jusqu'à 30 ans !

Ils sont remarquables par leurs aigrettes (sourcils) jaunes qui se finissent en panache de plumes de chaque côté de la tête. Leur corps lourd, compact et profilé est bien protégé du froid par une épaisse couche de graisse sous la peau. Ses ailerons rigides et peu épais sont, comme le reste du corps, recouverts de plumes serrées imperméables. Ils sont d'excellents nageurs, et peuvent plonger jusqu'à 100 m (vitesse maximale de 40 km/h) pour chercher leur nourriture.

La population d'environ 2 500 000 individus est en déclin continu, d'où le statut Vulnérable de l'IUCN.

Cette photo est réalisée sur l’île de Bleaker, dans l'archipel des Îles Falkland (Malouines). Le balai incessant des gorfous en montée et descente de la falaise rocheuse d'une vingtaine de mètres était impressionnant. Des oiseaux de garde surveillent les petits lorsque les parents sont en mer, et les protègent tant bien que mal des prédateurs, en particulier le Labbe antarctique.

Cet oiseau appartient à la famille des Sphéniscidés.
Le soir en fin d’après-midi les manchots papous rentrent de la pêche et surfent dans les rouleaux de la plage.
Les manchots papous nichent dans des manchotières situées à une centaine de mètres de la grande plage de sable bordant l’île de Sea Lion (Falklands Islands - Malvinas). Les parents se relaient pour partir chaque jour en quête de nourriture (krill, poissons) qui est foisonnante dans cet Archipel. Le retour sur la plage est l’occasion pour ces oiseaux de jouer dans les rouleaux pour essayer d’attraper les derniers petits poissons qui fréquentent ces eaux peu profondes. On peut ainsi les voir zigzaguer juste sous la surface et profiter de l’impulsion des rouleaux pour bondir hors de l’eau. On en voit même certains surfer sur la crête des vagues !
La présence de photographes est toujours un sujet de curiosité́ pour ces oiseaux. Après être restés accroupis et immobiles pendant plusieurs minutes, nous avons ainsi pu voir qu’un petit attroupement de manchots nous observait à quelques mètres de distance. Certains plus aventureux se sont approchés de nous. Comme nous sommes restés aussi immobiles que possible, le plus téméraire d’entre eux s’est même permis de délicatement mordiller les plis du coupe-vent de mon amie Emmanuelle. Le geste était bien sûr dénué de toute agressivité́ et visait uniquement à établir un contact incroyable et extrêmement émouvant pour nous.

Le Bec-en-sabot du Nil est non seulement une espèce monotypique, mais aussi le seul membre de la famille des Balaenicipitidés, endémique du continent africain. Il mesure environ 1,20 m (110 à 140 cm) pour une envergure de 2,60 m et un poids de 4 à 7 kg. Sa longévité moyenne est de 36 ans.

C'est un oiseau inféodé aux zones humides et inondables où poussent papyrus et roseaux. Il est carnivore, il mange surtout des poissons, mais est capable d’avaler tout vif un canard ou un varan du Nil !

Menaces

Le drainage des zones humides en vue de l'élevage et de l'agriculture, qui restreint son habitat très spécifique, ainsi que le braconnage, sont les principales menaces pour cet oiseau. Les zones de nidification brûlées pour rendre la pêche et la chasse plus accessible aux humains, les oiseaux capturés pour être vendus aux zoos ou pour leur viande, sont d'autres menaces importantes qui pèsent sur ce magnifique oiseau.

La population globale du Bec-en-sabot a chuté de moitié depuis une quinzaine d'années à quelque 5.000 ou 8.000 individus aujourd'hui, selon les dernières estimations, et elle est globalement en fort déclin.

Cette espèce rare et localisée est classée "vulnérable" (VU) par l'I.U.C.N. depuis 2005. Le bec-en-sabot est classé en annexe II (espèce vulnérable à commerce réglementé) depuis 1987 par la C.I.T.E.S. Il doit être reproposé pour un classement en Annexe I. Il est protégé par la loi au Soudan, en République Centrafricaine, en Ouganda, au Rwanda, au Zaïre et en Zambie.

Sur les zones où il est présent, les excursions "naturalistes" génèrent par ailleurs des sources de revenus qui peuvent inciter à une meilleure protection.

Cet oiseau appartient à la famille des Trogonidés.

On trouve généralement le Trogon masqué entre 700 et 3 600 mètres d’altitude dans les forêts humides andines de la moitié nord de l’Amérique du Sud. Son territoire s’étend du nord de la Colombie au sud du Brésil.

Le Trogon masqué s’alimente essentiellement de fruits. Pour autant, quand l’occasion se présente, il ne se prive pas de gober quelques insectes.
Le Trogon masqué mâle est très teinté de vert et se diffé-rencie nettement de la femelle qui porte un plumage plutôt brun.

La période de reproduction du Trogon masqué se situe entre avril et août. Les oiseaux nichent dans des trous d’arbre à plus de 10 mètres de haut, la femelle pond généralement deux œufs.

Actuellement, le Trogon masqué n’est pas en danger. Sa très large répartition et son habitat forestier difficile le protègent partiellement. Toutefois, des chasses ont été repérées en Colombie où l’oiseau est traqué pour la beauté de ses plumes.

Cet oiseau appartient à la famille des Caprimulgidés, celle des engoulevents.

Cet oiseau fréquente les forêts humides des Andes entre 800 et 3000 m d’altitude.

On compte plus de 90 espèces d’engoulevents à travers le monde. Ce sont tous des oiseaux nocturnes se nourrissant d’insectes qu’ils capturent en volant le bec largement ouvert. Ils traversent des groupes d’insectes volant près des lumières et gobent moustiques, mouches, scarabées, fourmis volantes, phalènes et capturent aussi des sauterelles. C’est de cette particularité de garder le bec ouvert en vol que vient son nom (engouler et vent).

Ici, nous sommes en présence d’un engoulevent lyre. Il en existe trois sous-espèces dans l’ouest de l’Amérique du Sud. Il tient cette appellation de sa queue démesurée caractéristique pouvant atteindre trois fois la taille du corps (jusqu'à 85cm).

Tous les engoulevents bénéficient d’un plumage marron, beige et roux particulièrement mimétique qui les rend presque invisibles le jour. Lorsqu’un engoulevent est posé, il se confond parfaitement avec l’environnement et seul un œil attentif peut le repérer.

Pendant la saison des amours, l’Engoulevent lyre effectue des parades aériennes nocturnes. Ces vols nuptiaux se déroulent dans des arènes aériennes communes où un ou plusieurs mâles décrivent des cercles en criant, ou poursuivent une ou plusieurs femelles venues les rejoindre. Les mâles voltigent et agitent leurs longues rectrices d’avant en arrière.

Cet oiseau appartient à la famille des Podargidés qui comprend dix-huit d’espèces, trois de genre Podargus, quinze de genre Batrachostomus. On lui connait deux sous-espèces.
Son aire de répartition couvre les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, du continent indien et de Ceylan entre 300 et 900 m d’altitude. Comme ses « cousins » engoulevents et ibijaus qui appartiennent (ou ont appartenu) au même ordre des Caprimulgiformes, il est doté d’une grande, vraiment grande bouche, ce qui se retrouve dans son nom scientifique en latin (dérivé du grec), bouche (-stomus) de grenouille (batracho-) et son nom anglais de Hodgson’s frogmouth.
C’est l’un des plus petits Podargidés avec sa longueur queue-bec autour de 25 cm et son poids d’une cinquantaine de grammes. Parfaitement mimétique, il peut rester immobile pendant des heures avant de s’envoler bec ouvert pour gober en vol ce gros insecte si appétissant, papillon de nuit ou gros coléoptère. Son grand bec convient aussi pour creuser dans un arbre et y trouver larves d’insectes ou imagos. Une fois qu’il a trouvé un poste de guet productif, il peut y rester des jours et des jours.
Mâles et femelles se relaient pour couver pendant un mois 2 à 4 œufs, les dames podarges effectuant le service de nuit, les messieurs podarges celui de jour.