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SUJET : Festival de MONTIER-EN-DER 2023

Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 16:19 #43976

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Bonjour chers tous,

Le festival photo de Montier s'est terminé dimanche dernier. Notre exposition "Oiseaux rares, oiseaux bizarres" y a apporté sa contribution appréciée de tous, public, wilipiens et organisateurs (ainsi, on nous a proposé de la monter au festival photo de Mende).

Pour rafraichir les mémoires, rappel de bons souvenirs aux présents et consoler les absents, voici les photos exposées (avec leurs textes de présentation), qui seront suivies des photos prises sur place par les ouilipiens.
Un safari vous tente ? Les conseils de notre site de safari-photo. peuvent vous être utiles… :guepard:
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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 16:26 #43977

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Par ordre (presque) alphabétique, le Coucou geai de Cath qui a suscité pas mal de questions/observations du genre "les coucous on les écoucoute mais on les voit jamais".
Coucou geai Clamator glandarius

Statut IUCN = LC
(least concern, préoccupation mineure)


C’est un oiseau de la famille des Cuculidés, celle des coucous.

Le Coucou geai se nourrit principalement de chenilles processionnaires des pins (bravo !) et d’autres insectes et larves.
Il possède les mêmes mœurs parasitaires que le Coucou gris à quelques différences près. Tout d'abord, il parasite principalement les Corvidés (corneilles, pies...) et ses poussins ne rejettent pas les autres occupants du nid. Au moment de la ponte, la femelle pique les autres œufs, ce qui a pour effet de stopper le développement de l'embryon. Plusieurs femelles peuvent parasiter le même nid, mais elles ne piquent pas les œufs des autres coucous geais.

C’est un visiteur exceptionnel en Bretagne, où j’ai eu la très grande chance de pouvoir l’observer après une longue journée à l’attendre dans le froid et le vent en bord de mer.

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 17:30 #43978

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Le Bateleur des savanes (Ruaha Tanzanie) de Catherine

Bateleur des savanes, (Terathopius ecaudatus (Tanzanie, Ruaha NP)

Statut IUCN = EN (endangered, en danger)


Cet oiseau appartient à la famille des Accipitridés, celle des aigles, vautours et autres rapaces diurnes.

Il est facilement reconnaissable au sol grâce à son aspect bariolé, ou en vol grâce à sa silhouette caractéristique et au motif noir et blanc du dessous de ses ailes. Le vol peut être acrobatique, pendant les parades nuptiales sa queue très courte (ecaudatus : sans queue) lui permet les figures de voltige aérienne qui lui ont valu son nom de Bateleur.

Le Bateleur des savanes est présent dans toute l’Afrique sub-saharienne et en Arabie. Il est en danger d’extinction pour des raisons anthropiques.
Il pèse en moyenne 2,3 kg pour une envergure de 1,7 à 1,9 m. Il est très éclectique pour sa nourriture : reptiles, venimeux ou non, petits oiseaux, mammifères (du rongeur à la petite gazelle) et insectes, gros (criquets) ou non (termites), et même charognes. À la recherche de ses proies, il parcourt 400 km en une journée sur savane ou forêt peu dense.

Il peut vivre 25 ans et n’atteint sa maturité qu’à 7 à 8 ans. On voit donc beaucoup plus souvent de jeunes individus plus ternes.

Bien qu’il soit assez commun dans sa zone de présence, on n’observe pas très souvent l’adulte posé au sol. Ici, un adulte mâle (reconnaissable à ses ailes) s’est posé pour boire, et nous avons la chance de l’observer longuement à relativement faible distance.

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 17:34 #43979

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Toujours de Catherine, mais du Pérou :
Hoazin huppé, Opisthocomus hoazin

Statut IUCN = LC (least concern, préoccupation mineure)


Cet oiseau appartient à la famille des Opisthocomidés et à l’ordre des Opisthocomiformes dont il est le seul représentant (espèce monotypique).

Il est reconnaissable entre tous à sa crête de plumes à l’arrière du crâne, ce qu’exprime son nom de genre, à l’arrière (opistho) chevelu (comus). C’est la plus ancienne espèce d’oiseau : 18 millions d’années.

Son aire de présence couvre les zones marécageuses ou riveraines de Bolivie, Brésil, Équateur, Pérou, Venezuela et des Guyane.
L’Hoazin se nourrit de feuilles, fleurs et fruits. Pour s’accommoder de ce régime riche en cellulose indigestible, son système digestif a adopté un fonctionnement de ruminant : fragmentation de la cellulose dans l’intestin grâce à la présence de bactéries spécialisées, remontée dans un jabot et un œsophage très volumineux avec chambres, digestion lente (45 heures de bec à croupion). À cause de la faible valeur nutritive de son alimentation, il doit passer une très grande partie de son temps à se nourrir. Comme les mammifères ruminants, il émet des gaz plus ou moins malodorants. Ils lui ont valu le surnom d’« oiseau puant » et le rendent peu appétissant, ce qui explique sans doute son caractère peu farouche envers l’Homme et son statut LC. Les Hoazins volent mal et marchent de même. Ils vivent en petits groupes à proximité de l’eau. De toute leur vie ils ne s’éloignent guère de leur lieu de naissance.
Les jeunes, deux à trois par couvée, sont élevés par leurs deux parents aidés de 5 ou 6 « assistants ». Ils sont nourris par régurgitation. Ils disposent de deux griffes d’aile qui leur permettent de grimper aux arbres et même de remonter dans leur nid, toujours situé au-dessus de l’eau, quand ils en sont tombés ou en ont sauté. Les jeunes savent nager, sur et sous l’eau.

Il n’est pas rare mais assurément bizarre. Comme c’est étrange…

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 17:39 #43980

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Dietmar nous a envoyé une image de taille, une taille qui a surpris les visiteurs habitués à voir (ou entrevoir) nos martins-pêcheurs à nous qu'on a...
Martin-pêcheur à ventre roux, Megaceryle torquata

Statut IUCN = LC (least concern, préoccupation mineure)



Cet oiseau appartient à la famille des Alcédinidés, celle des martins-pêcheurs et des martins-chasseurs.

Son aire de présence couvre toute l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale et le sud des USA (Texas).

Adulte, il mesure 40 cm pour un poids de 300 à 350 g. C’est le plus gros martin-pêcheur d'Amérique, le deuxième plus gros au monde après l’africain Martin-pêcheur géant (Megaceryle maxima). Comme tout bon martin-pêcheur, il se nourrit essentiellement de poissons, pêchés à partir d'un point d'observation sur la rive. Cependant, au plus fort de la saison sèche (quand les cours d'eau sont à sec) ou de celle des pluies (quand les eaux sont troubles et empêchent la bonne visualisation des proies), il peut se nourrir d'insectes, de petits reptiles ou de crabes. Le Martin-pêcheur à ventre roux peut aussi pêcher dans la mangrove, voire en mer jusqu’à 1 km au large.
Il niche dans les parois sablonneuses des rives des cours d'eau.

Photo prise en saison sèche dans le parc national d'Otuquis, surnommé le "Pantanal bolivien", aux confins de la Bolivie, du Brésil et du Paraguay, lorsque les oiseaux se concentrent autour des rares points d'eau toujours remplis.

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 17:44 #43981

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Emmanuelle nous a rapporté des Malouines le beau portrait d'un gorfou très bien de sa personne mais à qui on ne demanderait pas l'heure (ça tombe bien, sa Swatch a pris l'eau) :

Gorfou sauteur, Eudyptes chrysocome

Statut IUCN = VU (vulnerable, vulnérable)


Cet oiseau appartient à la famille des Sphéniscidés, celle des manchots.

Les gorfous sauteurs nichent au-dessus des falaises abruptes entourant l’ile de Sea Lion (Falklands Islands - Malvinas). Chaque jour, les deux parents se relaient pour partir à la pêche au krill qui abonde dans les eaux riches et froides de cet archipel du bout du monde.

Situées dans la région des cinquantièmes hurlants (au même niveau que le fameux Cap Horn), les eaux peuvent être extrêmement agitées et une houle incessante fait s’abattre des vagues de plusieurs mètres d’amplitude sur les parois des falaises. La mise à l’eau ainsi que le retour de pêche est donc une épreuve très dangereuse pour ces oiseaux.

On peut ainsi les voir profiter de l’élan d’une vague pour essayer de s’agripper tant bien que mal à la paroi escarpée. Beaucoup sont happés par le ressac et doivent retenter une approche. Quelques-uns réussissent à se hisser puis à gravir la falaise par un chemin étroit et sinueux qu’eux seuls peuvent franchir. Ils doivent ainsi sauter de roche en roche pour atteindre au bout de ce périple vertigineux le haut de la falaise situé à une quarantaine de mètres de hauteur.

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 17:56 #43982

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Estelle nous offert ce joli macareux dans son lieu de vie, ce qui a fort plus à certains visiteurs (qui ne partage pas ma particulière dilection pour les gros plans au 800 mm avec doubleur. Sur APSc œuf corse)


Macareux moine, Fratercula arctica

Statut IUCN = VU
(vulnerable, vulnérable)



Cet oiseau appartient à la famille des Alcidés, les pingouins.

Il mesure une trentaine de cm avec une envergure de 60 cm pour un poids de 500 g.

C’est un piscivore, il se nourrit de petits poissons en banc (poissons fourrage), sprats, lançons, capelans, etc., avec parfois crevettes ou vers marins. Et c’est un piscivore très actif : il lui faut 40 à 50 proies par jour, il les attrape en nageant sous l’eau où il se sert de ses ailes comme de nageoires.

Il niche dans des terriers creusés en haut des falaises.

Le dernier jour de notre séjour en Écosse, nous nous sommes levés plus tôt pour photographier les oiseaux de mer au lever du soleil. Ce macareux moine semblait se réchauffer au soleil en contemplant la mer dans un écrin d'arméries maritimes en fleurs.

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 18:11 #43983

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Jean-Christian est l'auteur d'une photo très parlante (oui, j'ose) qui a suscité beaucoup d'intérêts et a fait beaucoup parler (avec une pie bavarde, on pouvait s'y attendre)

Pygargue à queue blanche, Haliaeetus albicilla

Statut IUCN = LC
(least concern, préoccupation mineure)


Cet oiseau appartient à la famille des Accipitridés, celle des aigles, vautours et autres rapaces diurnes.

On pourrait intituler cette photo La belle et la bête : la pie bavarde qui vient se poser à l'extrémité de la branche fait prendre conscience de la taille de ce Pygargue adulte, qui est l'un des plus grands rapaces de la planète.

C’est effectivement un aigle de grande taille, jusqu’à 90 cm de longueur, 240 cm d’envergure et un poids de 6 kg pour la femelle qui comme chez tous les Accipitridés est plus grande que le mâle, avec une taille supérieure d’environ 10 % et une envergure de 156 à 180 cm. On peut trouver le Pygargue à queue blanche sur tous les continents excepté l’Antarctique.

Piscivore, il n’est donc jamais loin de l’eau : rivages marins ou lacustres, grands cours d’eau, marais. Il ne rechigne pas quand même à manger oiseaux (d’eaux le plus souvent, of course) ou charognes. Canard colvert, foulque, mouette, goéland, tout est bon, y compris les poissons échoués, les mammifères noyés…
Pour apporter une (trop rare) note finale optimiste, le Pygargue à queue blanche est un des rares chanceux de l’époque : grâce à des mesures de protection efficaces son statut IUCN est passé de VU (vulnérable) à LC (préoccupation mineure).


PS : plusieurs visiteurs nous ont signalé la présence à proximité de deux pygargues.
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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 18:15 #43984

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Autre belle photo de Jean-Christian, rapportée de Catalogne (Espagne)


Aigle de Bonelli, Hieraaetus fasciatus

Statut IUCN = LC
(least concern, préoccupation mineure)



L’Aigle de Bonelli appartient à la famille des Accipitridés, celle des aigles, vautours et autres rapaces diurnes.

Malgré son statut LC qui devrait rassurer, en France l’Aigle de Bonelli est en grand danger et sous haute protection, en 2023 il n’y reste plus que 40 couples recensés.

C’est un aigle de taille moyenne, 55 à 74 cm pour un poids de 1,4 à 2,2 kg et une envergure de 140 à 160 cm. Comme chez tous les Accipitridés, la femelle est plus grande que le mâle, avec une taille supérieure d’environ 10 % et une envergure de 156 à 180 cm. Sa distribution est vaste, quasi mondiale à l’exception des Amériques et de l’Antarctique.

Cette photo a été prise dans les Pyrénées espagnoles en décembre 2016 en Catalunya.

Les aigles n'avaient pas été vus autour des affûts depuis près de 15 jours, les bénévoles des associations de protection étaient très inquiets. Après 5 heures d'attente j'ai eu la chance de voir le mâle et la femelle venir me rendre une petite visite sur les coups de 13 heures, dans un brouillard dense...

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 20:13 #43985

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Un air d'Afrique avec le bec-en-ciseaux africains de Jean-Christophe, une photo dont le superbe fond qui suscitera les interrogatipns d'un "connaisseur"...
Bec-en-ciseaux d’Afrique, Rynchops flavirostris

Statut IUCN = NT (near threatened, quasi menacé)



Le Bec-en-ciseaux d’Afrique appartient à la famille des Laridés, celle des mouettes et goélands.
Ils vivent en colonie sur les bancs de sable des grandes rivières ou sur la berge des lacs. Leur aire de répartition couvre toute l’Afrique sub-saharienne, mais leur population totale est estimée à moins de 20 000 individus.

Ils sont piscivores, leur nom anglais African Skimmers, traduisible par « écumeurs africains » donne une idée de leur mode de pêche : ils rasent l’eau, et « écument » les poissons proches de la surface en refermant leur mandibule (la mâchoire du bas).

Les bancs de sable de la rivière Kafue dans le sud de la Zambie sont des lieux idéaux pour la nidification et le repos des African Skimmers, La photo magique est bien sûr celle d’un Skimmer au soleil couchant, en train de pêcher, avec son bec asymétrique effleurant la surface de l’eau. En attendant d’y retourner pour la mettre en boite, un recadrage en format vertical permet de donner un aperçu intéressant sur l’envergure du Bec-en-ciseaux très économe en battement d’ailes mais qui gère à la perfection accélérations en hauteur et vitesse de croisière plus lente au ras de l’eau.

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 20:17 #43986

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Jean-François nous a gâtés avec une photo de l'appétissant Mergule, cf. infra la recette du kiviaq...

Mergule nain, Alle alle

Statut IUCN = LC
(least concern, préoccupation mineure)



Cet oiseau appartient à la famille des Alcidés, les pingouins.

Les colonies nichent dans les zones côtières montagneuses, à flanc de falaise essentiellement au Groenland, Svalbard, Nouvelle Écosse et nord de la Grande Bretagne.

Il présente beaucoup de similitude avec le Macareux moine, mais sa taille n’est que la moitié de celle du macareux : le Mergule nain mesure 20 cm de longueur pour 35 cm d’envergure et un poids (plume !) adulte de 130 à 200 g.

Le Mergule nain vit en grandes colonies sur les falaises. Ils nichent dans les crevasses, anfractuosités où ils pondent en juin un seul œuf.

Le mergule se nourrit en nageant sous l’eau. Il aspire/ingère principalement des crustacés (jusqu’à 70 000 « mini-crevettes » en un jour !), mais il peut aussi manger de petits poissons. Sa zone de nourrissage est plutôt loin de la colonie, en pleine mer, sauf pendant la saison de nidification où elle se rapproche de la côte.
Les prédateurs du Mergule nain sont ordinairement le Renard polaire (Vulpes lagopus) et le Goéland bourgmestre (Larus hyperboreus), parfois l’Homme. Ainsi le Kiviaq est un plat inuit groenlandais. Recette (merci qui ?) : on bourre une peau de phoque de 300 à 500 mergules, on la scelle avec de la graisse de phoque (what else ?) et on laisse fermenter pendant 3 à 18 mois sous un tas de roches. Bon app’ !

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 20:22 #43987

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Pour les bons becs, les gros becs, on peut compter sur Marco, la preuve avec ses photos de toucan. Le montagnard a beaucoup fait parler avec sa quasi-rustine nasale...


Toucan montagnard, Andigena laminirostris. (Brésil)

Statut IUCN = NT
(near threatened, quasi menacé)


Cet oiseau appartient à la riche famille des Ramphastidés, les toucans, famille caractérisée par un bec long et imposant. C’est une espèce monotypique, c’est à dire que son genre, Andigena, ne comprend qu’une espèce : Andigena laminirostris.

Le bec du Toucan montagnard atteint les 10 cm pour une taille totale mesurée du bout de la queue au bout du bec d’environ 40 à 50 cm.

Son aire de présence couvre la partie ouest-andine de l’Équateur et le sud de la Colombie. C’est un hôte des forêts humides entre 1600 et 2600 mètres d’altitude. Il partage sa niche écologique avec le Coq de roche.

Comme ses autres cousins toucans, le Toucan montagnard est essentiellement frugivore, il ne mange qu’occasion-nellement œufs et insectes. Il niche dans des creux d’arbre, parfois très haut, jusqu’à 30 m. Il a deux couvées annuelles de deux à trois jeunes.

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 20:30 #43988

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Le toco a aussi beaucoup d'admirateurs parfois un peu moqueurs, même si aucun n'ose déclamer la nasale tirade de Cyrano

Toucan toco, Ramphastos toco (Brésil)

Statut IUCN = LC
(least concern, préoccupation mineure)



Cet oiseau appartient à la riche famille (pas moins de 3 membres exposés ici, Araçari à collier, Toucan montagnard et Toucan toco) des Ramphastidés, à savoir les toucans, oiseaux caractérisés par un bec long et imposant bien adapté à un régime frugivore.

Le bec du Toucan toco est énorme : 20 cm pour les adultes, la moitié de sa surface corporelle, il a une langue d’une quinzaine de cm bien adaptée à la « cueillette » des fruits et des graines dont il fait son ordinaire. Ordinaire agrémenté parfois d’insectes, de lézards, d’œufs ou même d’oisillons.

Son bec lui sert aussi de « climatiseur » : richement vascularisé, il peut éliminer des calories par temps chaud ou en absorber par temps froid. Un fonctionnement analogue à celui des oreilles de l’Éléphant d’Afrique, mais en quatre fois plus efficace, mazette !

Comme beaucoup de toucans (et de calaos), il niche dans le creux des arbres.

Son aire de présence couvre la Guyane, le Brésil, la Bolivie et le nord de l’Argentine.

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 20:33 #43989

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Pour moi, le clou de l'exposition ! Pour beaucoup de visiteurs, il n'y aurait eu qu'un coup d'œil trop hâtif sans nos explications.

Échasse noire, Himantopus novaezelandiae

Statut IUCN = CR
(Critically endangered, en danger critique)

Improbables rencontres le 31 décembre 2011.
Notre voyage tire à sa fin, le lendemain nous repartons vers la France. Mon épouse et ma fille aspirent à une journée calme et reposante, alors que je leur propose de retourner au pied du Mont Cook que l'on voit à l'horizon sous un beau soleil. Au programme de la journée, petite balade et pique-nique sur les bords du lac Tekapo d'un joli bleu turquoise. En début d'après-midi, nous passons devant un petit étang avec une petite activité ornithologique. Sur la rive devant nous, il y a un petit groupe d'échasses. Je prends des photos en plan large pour couvrir l'ensemble du groupe et d'autres en plan serré pour avoir les détails pour analyse ultérieure. Il y a là quelques échasses d'Australie reconnaissables à leur tête et poitrail blanc, le dos et la nuque noires, au moins une échasse noire adulte baguée et quelques échasses noires immatures ou hybrides avec des traces blanches sur le poitrail, difficile de faire la différence.
En 1981, l'espèce ne comptait plus que 21 individus. Depuis, elle a fait l'objet d'un suivi rapproché avec gestion des naissances en captivité. En 2009, 80 individus ont été relâchés près du lac Tekapo, portant la population sauvage à 200. L'individu bagué est sans doute issu de ce groupe. En 2020, selon Avibase, la population ne s'est pas améliorée avec 169 individus à l'état sauvage.
Outre les échasses, il y a aussi sur les bords de ce petit étang 3 ou 4 pluviers anarhynques, seul oiseau au monde avec le bec courbé vers la droite, exclusivement vers la droite. Lui aussi endémique de la Nouvelle-Zélande et classé vulnérable...
Les cadeaux de la nature tiennent parfois à peu de choses. Mon épouse, depuis cette date, me le rappelle régulièrement...

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Festival de MONTIER-EN-DER 2023 23 Nov 2023 20:36 #43990

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Tout droit venu des antipodes grâce à Nico, que je ne remercierai jamais assez de sa disponibilité et de sa gentillesse (Nico, on t'en doit une. À ton prochain - ? - séjour en métropole), voici le mystérieux dicée :

Dicée de Bornéo, Dicaeum monticolum

Statut IUCN = LC
(least concern, préoccupation mineure)


Cet oiseau appartient à la famille des Dicaéidés.

Il est endémique de l’île de Bornéo où on le trouve surtout dans les états malaisiens de Sabah et Sarawak et, en quantité moindre, dans l’état indonésien du Kalimatan.

Il vit dans les forêts humides à partir de 1000 m d’altitude (d’où le monticolum de son nom d’espèce).

L’oiseau adulte est petit, il mesure 8 cm. Il a un dimorphisme sexuel marqué avec un mâle bien plus coloré.

Son nom anglais de Flowerpecker (= pique fleur) est trompeur, il ne se nourrit pas principalement de fleurs (nectar), mais de baies, de petits fruits et accessoirement de graines et de petits invertébrés.

On sait peu de choses sur sa reproduction, sauf qu’elle a lieu, of course... Et plutôt de novembre à février.

Malgré son statut LC de l’UICN, il est en léger déclin et sous la menace toujours réelle à Bornéo de la déforestation et de l’extension de la culture du palmier à huile.
Photographié à Kinabalu National Park, un endroit très bien pour les piafous.


PS : et le mystère, quel est-il, me demandes-tu, petit curieux que tu es ? Eh bien, celui de sa reproduction ! Cigogne, comme dans Dumbo, chou ou rose comme dans nos interrogations enfantines ? Bon, le principal, c'est qu'elle ait lieu, s'pas ?
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