SUJET : Brèves de Thaïlande. Mais pas que...

Un voyage que nous avons fait "avec" Frédéric (FredP).
Mais pas en même temps.
Sur ses traces, à son exemple, grâce à lui qui nous en a donné l'inspiration et les tuyaux pour lui donner corps.
Et c'est à notre tour de partager avec vous, mes amis, et de vous donner envie de mettre, à votre tour, vos pas dans les siens.
Fred, qui va avec nous nourrir-enrichir ce fil, mes remerciements s'entassent en amas considérables, que le Dieu de l'ornitho le prenne à jamais sous son aile bienveillante, que la Grande Poule céleste le couve d'attentions dans son nid douillet, que l'Aigle aux plumes sacrées le nourrisse en abondance de bécasseaux-spatules et autres kakapos...

L'index ici !

Oulala attention à nos rétines, ça risque, que dis-je, ça va dépoter (comme le ciel en ce moment...) !!!

Comment l'idée d'un safari en Thaïlande nous est-elle venue, ce pays étant assez éloigné des zones orientales africaines que nous fréquentons habituellement en safari ? Eh bien, avec biquet aîné qui vit à Hong-Kong, loin de son aimante maman, de son affectueux papa, une Thaïlande pas trop loin de HK, la perspective de pouvoir profiter de la présence du biquet aîné, Fred qui revenait d'un fructueux voyage ornitho dans ce pays, des tarifs bien plus abordables que ceux des lodges et camps tanzaniens, il était difficile de résister, non ?

Alors, nous contactons, sur les recommandations de Fred, Monsieur Sasirat, de WildBirdEco, et lui demandons un devis pour 7 jours-6 nuits (c'est peu, mais les vacances de Fabien sont bien plus limitées que celles de ses retraités de parents) de safari ornitho, avec un chauffeur et un guide ornitho. Fred nous a recommandé Nang comme guide, Catherine a donc insisté pour l'avoir. Et obtenu gain de cause, ce que femme veut...

Nous partons donc le vendredi après-midi 1er avril de Honk-Kong



pour arriver en soirée à l'aéroport ultra-moderne de Bangkok.



Petit problème, après la queue (bien organisée et encadrée) pour les taxis, le chauffeur du nôtre ne parle pas anglais, ne connaît pas notre hôtel (Hôtel Vismaya, très bien) et nous offre (...) donc une promenade nocturne dans les faubourgs populaires et industrieux de Bangkok avant d'arriver - enfin - à destination. Il est tard mais nous pouvons quand même nous sustenter au restaurant de l'hôtel, situé vraiment pas loin de l'aéroport

Le lendemain matin, petit-déjeuner tôt car nous avons rendez-vous à 7h30. Nang est là à 7h30, une précision militaire... Souriante, affable, avec un chauffeur également affable et souriant (edit : chauffeur dont nous n'avons jamais réussi à comprendre le nom, à la fin je n'osais plus demander )





Nos bagages sont enfournés dans un minibus impeccable. Nous aurons de la place ! Et il est climatisé ! Indispensable, il fait très chaud pour des occidentaux
(avril est le mois le plus chaud de l'année en Thaïlande)

!

Eh bien nous attendons avec impatience les photos et explications de ce périple

ha oui ces minibus sont très pratiques, on a utilisé les mêmes au Sri Lanka... Fred tu te doutes que je suis très content de te voir sur le site, j'espère qu etu vas nous montrer quelques photos, tu sais à quel point on les apprécie

Bonsoir à tous,

Super Bernard ! Quelle introduction !
J'ai hâte de voir vos photos et j'essayerai de compléter avec quelques images.
Cela me fait déjà bien plaisir de voir un portrait de Nang.

Vivement la suite !

Fred

Ce patchwork d'introduction !
Ravie de découvrir la Thaïlande à travers votre séjour

Je sens que nous allons voir de la couleur ! une chose est sur ! je vais voir du nouveau , des photos qui font rêver, du Chardonneret et de l'Autruche d'Asie si Bernard à bien travaillé .
Envoyez le feu d'artifice !

Mais j'ai cru voir une pirolle? Vite la suite !

Salut et merci les amis

Moi j'aime bien le titre du topic, quand on connait le style de mon cher et tendre

Envoyez le feu d'artifice !

Hum... les conditions de photo en birding tour ne sont pas celles du safari africain Suivant les heures, avec la lumière, la chaleur, et souvent l'éloignement du sujet, les photos ne seront pas toujours à la hauteur de l'intérêt du sujet. J'ai cependant adoré ce voyage avec ses découvertes et son ambiance asiatique très dépaysante

Nous avons eu quelques doses homéopathiques ces derniers temps. J'ai l'impression que nous allons passer sous perfusion pendant quelques temps. ça me met en appétit tout ça...

allez la suite... on bave

Merci, les amis. Se trouve que j'ose à peine continuer de peur de ne répondre que bien imparfaitement à vos légitimes attentes de belles images et de textes didactiques et plaisants. Mais baste, quand il faut y aller, eh bien, on y va. Comme Catherine vous l'a signalé, les conditions de prise de vue, souvent à main levée et avec peu de lumière (ou avec parfois trop de lumière dure) ne nous ont pas trop gâtés. Mais j'arrête de geindre, enchaînons.

Nous sortons de Bangkok, le trafic est très dense, nous nous dirigeons vers le sud-ouest, la province de Phetchaburi.


Nous mettrons près de deux heures pour arriver à notre première destination, une mangrove, la Mahachai Mangrove Forest. Heureusement, le minibus est confortable, même avec tous nos bagages, nous avons beaucoup de place, la climatisation est assez efficace, notre chauffeur conduit bien et prudemment, des qualités qui se vérifieront tout au long de notre séjour. Un peu avant d'arriver, notre premier arrêt sera pour un temple qui a la particularité d'héberger des hirondelles (enfin, ça, c'est moi qui le dis, parce que pour ma blonde ce sera des martinets, une histoire de truc-difforme [Apodiformes], bon, je la crois, mais pour moi...). Un soleil qui chauffe déjà (il est 9h30) et un beau ciel bleu dehors, dont profite une sorte (je me méfie, et je fais bien car c'est une tourterelle, pas un pigeon, me dit-on, on ne peut plus se fier à rien) de pigeon.

1- Tourterelle à tête grise, Streptopelia tranquebarica, Red Turtle Dove




NB : il y a aussi de tout petits pigeonspetites tourterelles, des Géopélies zébrées, mais sur le coup tellement peu photogéniques à contre-jour et contre-plongée sur leur échafaudage métallique que nous nous abstiendrons de vous les imposer (d'autant que je crois bien qu'on vous les a déjà montrées à Bornéo dans de bien meilleures conditions).

Soleil et ciel bleu dehors, obscurité dans le temple. Nos yeux s'habituent, ça y est, je distingue les nids d'hirode martinets : oui, ce sont bien des Salanganes de German, vous les avez reconnues.
Des photos d'oiseaux au nid, j'ai des scrupules, mais Nang nous explique que cela fait des années, des siècles que ces piafous ont choisi de cohabiter avec les humains, le temple est en effet fréquenté par des Thaïlandais qui entrent avec des offrandes, prient, discutent, sortent et rentrent sans effaroucher personne. Et même mieux, nous dit Nang, et elle saisit un bébé salangane, qu'elle place sur sa paume pour le présenter à nos objectifs. Bébé qui a effectivement les pattes ultracourtes d'un martinet. Il s'agit d'un des petits tombés du nid et nourris par le gardien du temple, qui apparemment arrive à les sauver (ou à en sauver ? nous n'avons pas bien compris les explications de Nang).

2-3 Salangane de German, Aerodramus germani, Germain's Swiftlet (oui, je sais, German et Germain, ce n'est pas une mienne faute de frappe mais sans doute celle d'un quelconque - en un mot - insulaire europhobe)