SUJET : Bornéo, des hauts et débats... Sabah comme vous voulez ?

romainprof écrit: Ce "grand nez" sur le panneau nous augure de belles choses

C'est ce que nous nous sommes dit aussi, Romain. Faudra voir...

Donc atterrissage, ou plutôt aterrassage. Nous sommes briefés par une charmante hôtesse malaise. Mais à l'aise dans ses basses quêtes, à ce que je peux en juger, car je ne parle pas bien l'étranger, qu'elle semble parler bien. Et vite. Donc nous sommes prévenus, pas de chaussures et, si possible, sarong le soir pour les messieurs comme pour les dames. Nous avons droit à un cours de drapé du sarong, OK, j'ai compris, l'étranger mimé, ça passe quand même mieux. Il y a du Wifi, pas dans les chambres, mais au salon/hall d'entrée.



Les chambres, alignées autour d'un patio ne satisfont pas pleinement ma blonde, qui les trouve un peu petites, et surtout peu propices à l'observation des piafous, l'arrière en est occupé par une partie vitrée fixe agencée de manière à interdire, ou à peu près, toute photographie. Il y a deux marches à descendre pour arriver à la partie douche/toilettes, brèfle pas vraiment super étudié, mais rien de bien grave...

Déjeuner, c'est un buffet, certes moins riche qu'au Bornéo Rainforest Lodge, mais très correct. Et le cadre est fort agréable, qui permet de manger à l'ombre et dans la fraîcheur (relative) de la rivière.

Cet après-midi, premier safari en bateau sur la Kinabatangan. C'est un grand canot avec un moteur hors-bord de 25 CV, il a une dizaine de places mais nous ne serons que nous trois et notre nautonier. Ce nautonier s'appelle Dean, il est sympa, a l'air débrouillard (et à Bornéo, l'air des brouillards, on commence à bien connaître), parle bien anglais. Nous sortons du lit principal de la rivière pour nous engager à faible allure dans un bras/affluent/canal plus étroit.

Nous partons bien et lourdement équipés, là, pas de sac/appareil/télé lourds à se coltiner sur des kilomètres dans la chaleur humide. Aussi Catherine est toute guillerette avec le sac à dos qui contient nos imperméables et accessoires photo, son 200-400, moi avec 800 mm et trépied + tête WImberley...

Notre première rencontre marquante sera bien un primate, mais pas celui qui à lui seul presque a déclenché le désir de ce safari. Pour autant, nous ne dédaignons pas ce Macaque à longue queue qui s'est dévoué pour nous accueillir :

115-116-117

Nous nous intéressons aussi un petit peu à la piafoufaune, et nous ne sommes pas déçus même si nos photos de Rolle oriental du jour vont toutes à la poubelle. Heureusement, dans de meilleures conditions il y a ce Pic à ventre blanc qui nous montre obligeamment son ventre. Jaune...

118-119-120 Pic à ventre blanc, Dryocopus javensis, White-bellied Woodpecker

Les chambres, alignées autour d'un patio ne satisfont pas pleinement ma blonde, qui les trouve un peu petites, et surtout peu propices à l'observation des piafous, l'arrière en est occupé par une partie vitrée fixe agencée de manière à interdire, ou à peu près, toute photographie. Il y a deux marches à descendre pour arriver à la partie douche/toilettes, brèfle pas vraiment super étudié, mais rien de bien grave...

Alors là quand même, faut que je réagisse ! Le gars qui a conçu les chambres à Sukau, il devait avoir le thermostat déréglé, parce que mettre une vitre fixe au bout d'un boyau sans la moindre possibilité d'aération, c'est pas humain. Et je vous dis pas le séchage des affaires là-dedans... parce que du séchage, bon, on en reparlera

Déjeuner, c'est un buffet, certes moins riche qu'au Bornéo Rainforest Lodge, mais très correct. Et le cadre est fort agréable, qui permet de manger à l'ombre et dans la fraîcheur (relative) de la rivière.

c'est sûr que par rapport à la chambre, ça pouvait paraître frais, à peu près 32 à 34 degrés, de jour comme de nuit, humidité aux alentours de 90%, mais avec de temps à autre une petite brise

C'est Olivier qui aurait été heureux

Olivier ne te répondra pas, il est en train de lire et relire le Natimages N°29 avec ses reportages sur la Géorgie du Sud, sur les ours blancs de Kyriakos Kaziras, sur le Svalbard, l'affûte en taïga, les paysages nordiques, la prise de vue en hiver et autres, que rien qu'à les énumérer, j'ai les pieds glacés...

Revenons à nos moutons qui sont en l'occurrence des piafous. Celui qui suit ne fait que me conforter dans ma particulière dilection à moi que j'ai pour les martins de tout poil/plume... Car, rien à jeter, du bec magnifique qui a évoqué à nos amis (...) anglo-saxons celui d'une cigogne, des couleurs claquantes et craquantes, de l'œil vif, de l'attitude digne d'un mannequin de haute couture ! Et oui, voilà le Martin-chasseur curial gurial j'ai dit gurial (si quelqu'un peut m'indiquer l'étymologie, je suis preneur, merci d'avance !) :


121-122 Martin-chasseur gurial, Pelargopsis capensis, Stork-billed Kingfisher


Comme rien n'est simple au pays de la taxinomie, tout martin-chasseur qu'il soit, notre bel ami est essentiellement... piscivore. SI, si...

Nous redonnons dans le primate avec des macaques à queue variées, de cochon, courte ou longue, des jeunes, des vieux... Ici, c'est la jeunesse à longue queue qui s'offre à nos regards...

123-124-125

Et puis, il y a ceux que l'on voulait voir... Un singe unique dans son genre... et même dans son genre taxinomique depuis que son cousin des îles Pagai a eu son genre rien qu'à lui... Voir fugitivement, car la pluie menace... Et pas vraiment des spécimens archétypiques archi-typiques, car assez peu nasiqués, trop jeunes ou trop dames qu'ils sont. Mais le ventre bien ballonné est bien là.


126-127 Nasique, Nasalis larvatus, Proboscis Monkey

La pluie menace, disais-je... Et quelle pluie ! Vite les appareils photos dans les sacs étanches et nous dans nos impers. Nos impers ? Je cède le clavier à ma blonde, dont je recopie le carnet de voyage avec mes remarques, pertinentes, hein ? entre crochets :

Nasiques -> déluge ! Orang-outan aperçu. Bernard n'a pas d'imper [il est bête, hein, de faire confiance à sa blonde...]. Nous rentrons trempés sous un déluge [j'aime beaucoup ce nous...]. Les appareils s'en tirent sans dommage, ils ont leurs impers (eux) et Bernard a placé le sien dans un des sacs étanches [si j'avais pu rentrer dedans aussi]... Nous mettons nos affaires à sécher comme nous pouvons car la chambre est petite et non aérée, mais le ventilateur est efficace.
Dîner sur la jetée, il pleut encore et il pleuvra une bonne partie de la nuit [je m'en fiche, j'ai mon imper maintenant].

Ah, j'allais oublier, nous n'avons pas oublié les consignes de l'hôtesse :

Wouah! le stork bill! il attend sa place dans le fil des martins du monde!
Et ces bouiles de primates , côté face!
ça valait bien un petit coup de machine à laver et autres sèche linge...

Vous en avez vu quand même des Nasiques ! Le 127 est assez coopératif en plus, peut-être pas autant que les Macaques...
Et ce Martin, c'est une véritable dague, quel bec

Superbe photos simiesques et vestimentaires

Belle bedaine en effet

Vous en avez vu quand même des Nasiques !

Pourquoi quand même ? J'espère que vous les aimez bien... parce que oui, on en a vu. Beaucoup et tous les jours

Le sèche-linge, Michel, c'est un fil tendu dans le patio parallèle à la coursive desservant les chambres. Donc nos affaires sèchent à l'extérieur, à peine épargnées de la pluie par l'auvent de la coursive. Et plus étonnant, c'est que ça marche !

Une mode à lancer, le sarong du soir, peut-être, et belle bedaine, c'est sûr, Romain (dis, on parle bien du nasique ?).

Dietmar, tes désirs sont des ordres :

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C'est de bon matin que nous sommes partis le lendemain à la chasse (photo) de nos amis à grand nez.
Il est cinq heures, Kinabatangan s'éveille. Le café est dans les tasses. Et rapidement bu. Il est à peine 6 heures que nous sommes déjà en chasse (photo).

Une photo de votre serviteur à pied d'œuvre devant son trépied :



Certes, nous avons l'air des brouillards, comme l'on peut s'en douter à voir la photo précédente du grand mâle nasique (les messieurs se reconnaissent facilement : ils ont, que n'ont pas les dames, un grand nez), et s'il y avait un doute, celle-ci le dissiperait sans conteste :


Mais cela ne nous empêche pas d'observer une petite famille de nos cyranos des arbres.

129-130-131


Ce sont des dames nasiques et des jeunes nasiques, bien reconnaissables à leur absence de grand nez...