Tony Crocetta photographe animalier, est aussi sympathique que talentueux, c'est à dire énormément ! C'est aussi un des deux associés de Melting Pot Safaris, l'autre étant le non moins sympathique kenyan Simon Chebon.
Le Photographe animalier, infatigable globe-trotter, Tony Crocetta sillonne le monde depuis une vingtaine d’années et traque, à travers ses objectifs, tout ce qui nage, court, rampe ou vole sur notre planète. Enfant de la banlieue parisienne, il découvre le règne animal en noir et blanc, sur l’unique chaîne de télévision de l’époque, et se délecte des documentaires animaliers de Christian Zuber en rêvant d’horizons lointains.
Devenu professionnel, il se consacre à la réalisation de reportages animaliers dans le monde entier. Sensibilisé très tôt à la dégradation de notre environnement, il milite activement au sein de l’association Noé Conservation dont la mission est la sauvegarde d’espèces animales et végétales menacées et dont il est l’un des membres fondateurs.
Il délivre son message au public par le biais d’expositions et de conférences lors de manifestations telles que le Festival du scoop et du journalisme, le Festival de l’oiseau, le Festival de la photographie animalière et de nature.
Il est également organisateur et guide de safaris photographiques et ornithologiques au Kenya où il a créé Melting Pot Safaris avec son ami kenyan Simon Chebon.
Son travail, influencé par les couleurs vives de la nature, est régulièrement publié par les plus prestigieux magazines en France et à l’étranger.
Ses images sont diffusées par les agences BIOS et NHPA.
Tout le monde connaît Tony, ou du moins tout le monde qui aime l'Afrique (et l'Amérique, et l'Asie, et...) devrait le connaître !
Nous vous rappellons que vous pouvez, que dis-je, vous devez vous connecter à ses sites, celui de son activité assez récente mais déjà très bien rodée d'organisateur de safaris Melting Pot Safaris
ou celui de son activité beaucoup plus ancienne de photographe animalier professionnel
Vous trouverez ci-dessous l'interview de Tony par Bernard (initialement parue dans Nundafoto)
Je me dois tout d'abord de remercier mon ami Tony, jamais avare de ses efforts pour aider un ami, et Dieu sait qu'il en a, tous ceux qui le connaissent aspirent à le devenir !
Tony dans son œuvre didactique, en cours du soir...
Bon, on se lance, je me jette à l'eau
Première question
Tony, tu es un de nos photographes animaliers français les plus connus, tu as organisé en 2008 une manifestation qui a eu un énorme succès et qui continue à tourner en France (…), ton site est une superbe vitrine de ce que tu sais faire du Venezuela aux Philippines, de Mayotte aux Seychelles en passant par l’Inde, le Costa-Rica et le Kenya… Alors que pourrait apprendre au lecteur un reportage de plus ? Et bien de répondre à des questions fondamentales, toujours d’actualité.
La première, accroche-toi, celle que se posent sans doute tes millions de fans, celle qui nous brûle les lèvres : pourquoi le couscous ?
Tony - Ah, le couscous ! Une institution, et accessoirement, tu ne l’ignores pas, mon plat favori ! En fait cela provient de mes origines… italiennes (!) Je sais, tu ne vois pas le rapport. Mes chers parents, qui ne font jamais rien comme tout le monde, sont nés dans une communauté Italienne en Tunisie (ne dit surtout pas à ma mère que c’est une pied-noir… elle déteste ça). Donc une maman devenue un peu cordon-bleu et imprégnée depuis son plus jeune âge de pâtes « au pistou », de pizzas napolitaines, de bricks à l’œuf tunisiennes et de couscous… au poisson ! Hé oui, ça existe aussi…
Deuxième question
La deuxième question, c’est toi, toi et toi, tout sur toi !
Tu es certes un timide mais aussi un grand orateur, une fois lancé, comme tu nous l’a montré à Drancy pour les Latitudes animales 2008 où tu as même épaté le député-maire JM Lagarde, et épater un politicien (brillant de plus), faut le faire. Alors oserais-tu nous brosser une bio succincte ? Oh, rien d’indiscret, juste état-civil, état de service militaire, situation conjugale et extra-conjugale, montant de ton imposition ISF, diplômes et récompenses, nombre de points restants sur ton permis, état de santé et fiche dentaire. Just routine, isn’t it ?
Tony -
état-civil: Crocetta Tony
profession : Photographe animalier
date & lieu de naissance : 20 novembre 1960 à Pantin, Seine St Denis
service militaire : effectué au Gapi à Rueil-Malmaison (Groupe Aéroporté de Première Intervention pour mon fan-club, Groupement administratif des personnels isolés dans la réalité)
situation conjugale : tourmentée
extra-conjugale : Joker !
montant de ton imposition ISF : non soumis ! (cela aurait d’ailleurs pu aussi être la réponse à la question : situation conjugale… d’où la situation tourmentée mentionnée)
diplômes et récompenses: baccalauréat F1 ; Prix Mammifère à Montier-en-Der… en 1998 (merde, je vieillis mal moi !)
nombre de points restants sur mon permis: 11 (en fait, c’est ma femme qui s’est fait piquer en excès de vitesse avec mon véhicule . Quelle ingratitude ? Trahi au sein même de sa propre famille )
état de santé : défaillante, les safaris, ça use son homme.
fiche dentaire : une incisive sur pivot, deux molaires plombées à l’ancienne.
Troisième question
Tu as commencé ton activité professionnelle en dehors du monde de la photo. Te souviens-tu de ta toute première photo ? De ton premier appareil ? De ta première photo vendue ? Et te souviens-tu du moment où tu t’es dit que c’est de la photo que tu voulais faire ton activité principale ?
Tony - J’ai effectivement débuté dans la vie active en réparant les ascenseurs dans les quartiers dits difficiles en banlieue Parisienne. J’étais déjà accro de photographie animalière mais dans les cités, hormis les rats, les cafards et les pigeons, la biodiversité était plutôt pauvre et ne méritait pas ce nom ! C’était un travail difficile mais bien rémunéré. Cela m’a permis de m’offrir du matériel de plus en plus expert et de voyager deux, trois puis bientôt quatre fois par an pour réaliser des photos d’illustration d’abord, puis, avec de l’expérience, des reportages complets que je commercialisais.
Mon premier vrai appareil digne de ce nom était un très moderne CANON AE1 pour l’époque, acquis en 1982.
Ma première photo (vendue par l’agence BIOS) publiée dans un magazine était une vignette d’envol de pélicans réalisée à Nakuru au Kenya (déjà !). Ce magazine était un certain Terre Sauvage. C’était je crois en 1988.
Quatrième question
Tu as depuis un certain nombre d’années l’habitude d’animer des stages photo, d’accompagner et de conseiller des débutants. Or il est connu que l’on apprend plus de ses erreurs que de ses réussites. Pourrais-tu donc nous dire, cela restera entre nous, quel est le meilleur mauvais conseil que tu pourrais donner à un débutant ?
Tony -A un débutant motivé qui souhaiterait épouser une carrière de photographe animalier, je dirai à peu près ceci : au moins avec elle tu n’auras pas de pension alimentaire à payer… et plus sérieusement que ce n’est pas raisonnable, que la réalité du marché est telle aujourd’hui qu’il est désormais illusoire de penser pouvoir vivre décemment de la vente de ses photos. Mais aussitôt après je lui dirai de n’écouter que lui-même et de foncer tête baissée vers son Graal sans se préoccuper de ce que pensent les autres, et surtout pas moi… mais bon, c’est vrai que ce n’est pas raisonnable.
Pour ce qui concerne la technique, il n’y a pas de secret : connaître la technique et son matériel sur le bout des doigts pour se consacrer à l’essentiel : mise au point (délicate sur les sujets mobiles ou en passe de le devenir) ; cadrage (selon les règles harmonieuses établies depuis la Grèce antique) et déclenchement (anticipation et au bon moment). Mise au point, cadrage et déclenchement… tout est là !
Cinquième question
Dans le même ordre d’idée, quelle est ta plus mauvaise photo préférée ? Quelle est celle que tu as le mieux vendue ? Est-ce celle que tu préfères ?
Tony -Les photos préférées sont toujours les dernières… puis je me lasse d’elles alors qu’arrive la nouvelle moisson.
Trois photos ont « cartonné » vraiment d’un point de vue commercial : 4 lionceaux alignés, photo réalisée en Centrafrique à mes tout débuts, une tempête de sable au Mali qui suggère bien l’avancée du désert et le réchauffement climatique, d’où son succès dans le contexte actuel et un duo de biologistes capturant un très gros anaconda dans un marais du Venezuela.
Sixième question
Tes photos sont Canon. Pourquoi ? Pourquoi pas Sony, Tony ?
Tony - Ah ah ! Je te vois venir gros malin ! je n’entrerai pas dans ce jeu infantile qui consiste à chambrer gentiment le confrère photographe équipé de Nikon, alors que tu travailles en Canon… et vice-versa. Ceci étant dit, les Nikonistes ont malheureusement tort (lol). Pour avoir essayé les deux marques (je fus un temps équipé d’un très efficace Nikon 801 sur lequel je montais deux superbes optiques, dont une véritable lame de rasoir, le 180mm f:2,8), j’estime que la fabrication, l’ergonomie, la position des touches est mieux pensée chez Canon. Il en résulte que c’est davantage intuitif, et au bout du compte cela permet d’être plus réactif, plus vite en action sur les sujets très mobile. Je remarque toutefois que cet avantage tend à se niveler avec les boîtiers de dernière génération. Il manque encore une longue expérience à Sony… mais surtout la très complète gamme d’objectifs des deux marques leader.
Nikon et Canon intimement mêlés...
Septième question
Tu es un juge sévère de tes photos et de celles des autres. Qu’est-ce qu’il faut sur une photo pour qu’elle soit bonne à tes yeux ?
Tony - C’est difficile à dire, de donner des généralités ; tant de paramètres comptent pour qu’une image se démarque : mise au point, piqué, lumière, cadrage, sujet, comportement, fond, éléments parasites, choix de la focale, distance de prise de vue, profondeur de champ, rendu de la vitesse…
Mixe tout ça et tu obtiens une infinité de variations qui fait que chaque photo est unique. Disons que j’aime bien les images avec juste un sujet et un fond dépouillé, un sujet que l’œil analyse puis reconnaît immédiatement et qui ne se déconcentre pas attiré par divers éléments parasites comme des branches ou un autre animal noyé dans le flou par exemple. Bien sûr, la qualité de la lumière est le constituant principal : sans elle, difficile de faire de belles images.
Huitième question
Associé à Simon Chebon, tu as une activité florissante de tour operator au Kenya, ton camp de Koyaki est surbooké, comme tes safaris. D’autres grands photographes animaliers hantent le Kenya avec des photographes amateurs, est-ce à dire que le métier ne nourrit pas suffisamment son homme ? As-tu des projets concernant cette part de ton activité ?
Le métier comme tu dis ne nourrit plus suffisamment son homme. Si je pouvais imaginer vivre décemment de mes images voici encore quelques temps, depuis l’avènement du numérique et la chute du prix des photos et reportages, je me suis fait désormais une raison. Rares sont les photographes qui y parviennent. Avoir conçu, avec l’aide indispensable et précieuse de l’ami Simon, une structure pensée pour les photographes par un photographe m’a permis de surmonter la crise que connaissent les photographes pro aujourd’hui.
Nous continuons plus que jamais à développer notre activité en collant encore davantage à notre concept d’origine en matière de photographie exigeante et en gommant une à une les petites erreurs de jeunesse. Notre camp de brousse dans le Mara, qui soufflera bientôt sa première bougie, est sans aucun doute l’un des principaux éléments du succès de Meltingpot.
joyeux repas auprès de la Mara
Neuvième question
Tu te soucies beaucoup d’offrir les meilleures conditions photos à tes clients, que tu privilégies dans leur placement. Souvent au détriment de celles que tu pourrais faire pour ton compte. Est-ce que cela n’est pas frustrant ?
Tony - Oui, je l’admets sans honte, c’est terriblement frustrant de ne pas avoir accès au toit ouvrant ou de se trouver du mauvais côté alors que se déroule une chasse de guépard ou que tu ne peux pas faire la photo d’une scène de tendresse entre une femelle léopard et son rejeton que tu traques depuis des jours … parce que tu avais prêté ton MKIII et ton 500 à un client qui avait cassé les siens pendant son safari. Mais c’est dans le cahier des charges, c’est le respect que nous devons à ceux qui nous ont choisis, c’est notre honnêteté et notre différence ; j’ai digéré cela depuis longtemps maintenant, même si je vis une histoire tumultueuse avec ma frustration parfois ! Je compense cela par une longue présence sur le terrain qui me fournit tout de même moult opportunités.
Dixième question
Est-ce que la fréquentation d’amateurs a changé quelque chose à ton approche de la photo ?
Tony - Tu sais, aujourd’hui la frontière est nébuleuse entre amateurs et pro. Certains « amateurs » sont bien mieux équipés et tout aussi experts que les pro. Ce qui à changé c’est la démocratisation du matériel professionnel bien plus accessible aujourd’hui même si toujours très coûteux. Le niveau global monte régulièrement, et ce ne sont pas toujours ceux qui vivent de la vente de leurs images qui produisent les meilleures images. L’amateur n’est pas tenu par l’obligation de résultat du professionnel qui flirte en permanence avec la banqueroute. Sa seule obligation à lui, c’est de se faire plaisir !
Onzième question
Tu as fait la couv’ de 30 millions d’amis de juin 2009 (N°264). C’est plus ou moins difficile qu’une photo de lion, une photo de labrit ? (pour les non cynophiles, un labrit, c’est pas un fromage de vache des environs de Meaux, Melun ou Fontainebleau, mais un chien berger des Pyrénées, et c’est pas immense, calme, tout blanc et avec un Sébastien, mais de 12 à 18 kg, toujours remuant et généralement fauve).
Tony - En fait, le Labrit comme tu dis, est l’animal le plus rapide que j’ai jamais mis en boite… après le guépard ! c’est te dire… Ces gros paresseux de lions à côté c’est de la rigolade. Le succès de cette photo est en grande partie dû au casting : des maîtres qui maîtrisent (par définition c’est la moindre des choses) parfaitement le comportement du chien, dont la course et l’orientation étaient parfaitement prévisibles. L’autofocus prédictif et la cadence de prise de vue toute théorique des 10 images/seconde ont fait le reste…
Douzième question
Il fallait une question encore plus bateau que les autres, ton animal préféré ? Ton pays préféré ? Ton plat préféré ? Non, oublie celle-là.
Tony - Mon Graal à moi est un léopard noir qui hante les forêts d’altitude (3000 mètres) du parc des Aberdares au Kenya. Un jour j’eu la chance incroyable de l’apercevoir quelques secondes alors qu’il se prélassait au soleil sur une piste. Depuis je vis avec le rêve de lui tirer le portrait.
Mon pays préféré ? La Centrafrique ! Peut être le dernier pays africain non touché par la civilisation. Malheureusement, le braconnage est en train d’anéantir la grande faune originelle.
Treizième question
Le numérique après l’argentique, et alors ?
Tony - Je dois t’avouer que je suis passé au digital contraint et forcé par les exigences nouvelles des agences photos, de la presse et de l’édition qui ne juraient déjà plus que par les fichiers numériques. J’appréhendais surtout le long apprentissage des logiciels de retouche et le post-traitement des fichiers. En fait, après un laps de temps finalement très court, je n’y vois que des avantages, surtout en terme de coût… Par contre, dois-je épiloguer sur les longues et fastidieuses heures de traitement et classement des images sur ordinateur ? L’avènement du numérique a changé la donne et bouleversé le marché : la qualité et la multiplicité des images ont explosé, de nombreux amateurs experts ont mis un pied dans le monde du professionnalisme ; je ne le déplore pas, je le constate. Cette réalité du marché s’est traduite rapidement par un effondrement du prix de la photo ou des reportages. Vivre exclusivement de ses clichés de nature aujourd’hui tient de la gageure, bien peu y parviennent.
Quatorzième question
Un livre prévu ? Quelques mots sur le prochain Latitudes animales, off record, œuf corse ? Un reportage à faire, un sujet à traiter ?
Tony - Latitudes Animales a connu un certain succès* dès sa première édition. Le concept : « si les photographes animaliers ont des choses à montrer, ils ont aussi et surtout des choses à dire ». Le but premier n’était donc pas d’aligner des images de grands photographes, aussi belles soient elles, mais de proposer une réflexion, notamment aux plus jeunes, sur l’intérêt de conserver notre biodiversité à l’échelle planétaire. Nous n’allions pas abandonner cette belle idée. Le millésime numéro deux est en préparation. D’autres photographes talentueux seront présents à Drancy en avril 2010.
Le livre Latitudes Animales qui regroupera les photographes des deux premières éditions est déjà en préparation.
Quinzième question
Et Dieu les oiseaux dans tout ça ?
Tony - Force est de constater que la gent ailée n’est pas aussi prisée des photographes que je guide au Kenya que les félins, les canidés, les éléphants, les antilopes… Seules quelques espèces particulièrement colorées ou spectaculaires (rolliers, aigles…) sont jugées dignes d’intérêt. C’est une erreur que de les négliger de la sorte ; un safari sans oiseaux c’est comme un coucous sans harissa : c’est sans saveur !
Lorsque ils me manquent, et si je suis libre entre deux safaris, je file me ressourcer du côté de Baringo, la Mecque de l’ornithologie au Kenya. Sincèrement, je ne connais rien de mieux.
Les oiseaux, comme dirait ma mère
Sont comme les confettis…
Que l’on aurait jeté en l’air,
Pour que la fête soit réussie !
Tu vois, ils m’inspirent !
Seizième question
Afrique, Amérique centrale et du Sud, Asie, Europe, quoi d’autre ?
Je rêve de l’antarctique depuis toujours. C’est très loin, très cher, les obstacles sont nombreux… mais j’ai initié des choses, alors qui sait…
Dix-septième et dernière question,
ouf, vous pouvez couper la connexion de vos lunettes et ôter votre Internet (ou Lycée de Versailles, c'est vous qui voit...)
Bernard : Tony, Pourquoi as-tu nommé ton entreprise de safari Meltingpotsafaris ! Et puis le Général De Gaulle en avait l’habitude dans ses conférences de presse. Toi aussi, tu aimerais sans doute répondre à une question que je ne t’ai pas posée. Vas-y, lâche-toi !
Tony : C’est une très bonne question mon cher Bernard, je te remercie de me l’avoir posée.
En fait au début, j’avais pensé à Black & White Safaris ! Pour deux raisons précisément :
D’abord, aurait-on pu trouver meilleur slogan pour une structure née de l’amitié d’un pisteur noir kenyan (dont le seul véritable défaut est d’être noir justement !) et d’un photographe un peu animal français, équipé de blanches optiques qui mettent davantage encore en valeur un cuir sempiternellement halé au rude soleil africain ?
Par ailleurs, Black & White n’était pas sans rappeler quelques divins breuvages qui coulent joyeusement le soir dans les gosiers de nos compagnons de voyages.
Nous faisions d’une pierre deux coups, nous aurions trouver en guise de logo un noble animal tout de noir et blanc vêtu, zèbre et autre aigle pêcheur.
Un petit tour sur le net plus tard a tôt fait de calmer mes ardeurs. Nous n’étions pas les premiers inventeurs du slogan dans le genre safari… Quoique le genre de safari proposé par nos prédécesseurs n’a strictement rien à voir avec les prestations que nous proposons à nos clients.
A la réflexion, et pour être honnête, je ne suis finalement pas certain que le petit tour sur la toile ait vraiment calmé mes ardeurs…
Nous battîmes en retraite et je déléguais, dépité, à mon noir associé le privilège du choix du nom… qui m’inspire beaucoup moins que les p’tits zoizeaux :
Meltingpot Safaris, Émotions garanties !
THE END
Un berger des Pyrénées, photo de Tony eb couverture de 30 Millions d'amis