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Après une longue pause pour cause de vacances bien méritées
voici la suite du voyage de 2012 au Botswana.
Lever aux aurores comme d'habitude. Après le petit-déjeuner, nous enregistrons les sons de la brousse qui s'éveille dans les cris des francolins, le chant des oiseaux, les bruissements du petit matin. Un martin-pêcheur est déjà en chasse sur la rivière toute proche, que nous avons encore du mal à croire réelle tant elle est miraculeuse. Son cours imprévisible et capricieux peut s'évanouir brutalement durant des décennies. Aucun scientifique ne peut encore apporter d'explication à ce phénomène mystérieux.
Aujourd'hui, nous devons quitter Savuti pour Chobe avec 120 km de piste sablonneuse à avaler devant nous. Nous faisons nos adieux à cette région mélancolique, désertique, mystérieuse, envoûtante, adieu aux collines érodées par la nuit des temps et à ce ciel de poussière grise, adieu aux squelettes desséchés des acacias dans les grandes plaines de Savuti Marsh qui amplifient l'atmosphère surnaturelle de l'endroit, adieu à la rivière fantôme. Nous sommes déjà nostalgiques...
Puis c'est le départ pour le nord-est.
Nous prenons la piste interminable et sablonneuse, monotone et désertique, bordée de mopanes desséchés, pour mener tout au bout à la rivière Chobe.
En bas à gauche le départ depuis Savuti, en haut à droite la rivière Chobe à l'arrivée
Nous nous laissons bercer par les balancements du 4x4 dans le sable mou. La piste devient plus étroite et molle au fil des kilomètres. Le sable s'épaissit. Nous luttons contre la somnolence, doucement secoués par la navigation prudente de Richard, dans les couinements réguliers et métalliques du vieux Land qui souffre.
Soudain, au loin, nous apercevons le véhicule de James avec la remorque, arrêté au milieu de la piste. Un troisième véhicule arrêté aussi, celui des mécanos. Ils se sont ensablés juste avant une longue montée du terrain.
Richard se gare sur le côté pour aller aux nouvelles.
Tout le monde descend !
Bientôt on entend des cris pour donner des instructions, les moteurs hurlent en crachant de la fumée noire, des jets de sable de trois mètres et les roues qui s'enfoncent encore plus dans le sable ...
On décide de tenter un triple remorquage des voitures. Ils attachent les trois 4x4, échouent, recommencent...
Double ensablement
Nous reprenons la piste après une demie heure de sport pour les hommes. Et comme Richard nous l'a souvent répété, cela fait partie du quotidien en Afrique.