SUJET : Du Namib au Zambèze, du sable et des cailloux

L'aventure continue, ça fait du bien de voir de la verdure et un peu d'eau!
Toujours de très belle rencontres et on sent que vous ne lâchez rien quand il s'agit de ramener un cliché, malgré la difficulté (bihoreau).

Merci à vous

Merci, Alex, celle qui ne lâche rien, c'est bien sûr ma blonde, une acharnée piafouphile s'il en est !

romainprof écrit: Que des merveilles !!!

Je rejoins Michel de l'eau des oiseaux et que de la qualité c'est un bonheur, le bihoreau est fabuleux, c'est tellement peu fréquent de pouvoir croiser une nouvelle variété, GENIAL !!

La chauve-souris est très sympa, elles semble bien aimer les toits de chaume Pour l'origine du nom, il me semble que épomophore vient de "phore" la lumière et "epomo" qui est le dessus de l'épaule. En anglais c'est même plus clair, "epauletted fruit bat" chauve-souris à épaulettes.
Ce nom fonctionne encore mieux avec l’espèce du nord (l'éthiopienne) qui à de belles épaulettes bien blanches !!

Merci du voyage

Merci de ton indulgente et généreuse appréciation, Romain. Merci aussi pour l'étymologie, j'avais trouvé epi επι = sur et ομος = épaule (omos a donné omoplate), mais j'avais raté épaulette Pas très réveillé sur le coup, j'étais... En revanche je pense que -phore vient de φορω, je porte (la lumière, c'est phos φως, φοτος). Ce serait donc la chauve-souris porte-épaulette(s). Qu'en penses-tu ?

Même s'il y a de l'eau, et beaucoup, à proximité, la sécheresse se voit dans le paysage, où l'herbe est jaune d'or, sèche et rase. Mais il y en a quand même suffisamment pour faire brouter tel ou tel herbivore, ici une Koudou...

358 Grand Koudou (si, si, cherchez bien)



et, dans la plaine inondable, des grues caronculées (je ne vous referai pas le coup de "je ne fais aucun jeu de mot douteux, c'est pas mon genre", c'est pas mon genre) trouvent leur bonheur

359-360 Grue caronculée, Grus carunculata, Wattled Crane





Cela fait plaisir de revoir ces gracieuses demoiselles que nous n'avions vues qu'une fois auparavant au Botswana il y a déjà six ans...

L'endroit, près de la rivière, est très fréquenté, nous y croisons, sans photo intéressante à montrer, tantales ibis, phacochères, impalas, oies armées de Gambie, crabier chevelu, cobes... Parmi nos moins mauvaises prises, bingo, un drongo !

361 Drongo brillant

Nous nous éloignons encore de la rivière pour gagner une zone plus arbustive. Elle est fréquentée par de grands herbivores cornus. Tiens, un bubale

362 Bubale roux



et un autre bubale, là, et ici, et là avec des copains. Il est foncé, ce bubale. Et comme il a de longues cornes ! Mais, mais, ce n'est pas un bubale. Oui, c'est, c'est un, ah, et même deux :

363-364 Hippotrague noir, Hippotragus niger, Sable Antelope





Un portrait de notre superbe biquet :

365 Hippotrague noir

On me signale de source généralement bien informée que les Hippotragues noirs sont des mâles. Une question me turlupine alors, comment l'espèce peut-elle se perpétuer ? Mais non, nigaud, me reprend gentiment (du moins je l'espère) ma s.g.b.i. ( source généralement bien informée, l'acronymisation me permet de gagner un temps précieux, d'épargner mon clavier, de vous faire gagner du temps de lecture. Sympa, non ?). C'est les hippotragues noirs noirs qui sont des mâles. Tu bégaies donc, dis-je, à ma s.g.b.i. ? Je sens de l'exaspération dans sa voix quand la s. (oui, on le sait bien qu'elle est g.b.i., donc, dans le but de gagner un temps précieux, d'épargner mon clavier, et, last but not least, de vous faire gagner du temps de lecture, je ne le rajoute pas, ce serait redondant) m'explique que chez les Hippotragues noirs, certains individus ne sont pas noirs mais marron foncé, et ce ne sont pas des mâles et que d'autres sont noirs de chez noir et que ce sont eux les mâles. J'en conclus donc que ces biquets qui apparaissent dans le sous-bois (terme généreux qui supposerait qu'il y en ait un, de bois) sont des Dames H. n. (je vous explique pas le pourquoi de l'acronymisation, cf. supra).
Ben non, j'ai pas bon, ma s. m'abreuve de noms d'oiseau et rectifie ma diagnose naze. Nous avons donc

366-367-368 Antilope rouanne, Hippotragus equinus, Roan Antelope

Même si nous avons plus souvent vu les antilopes rouannes, Sénégal (Nyokolo Koba), Tanzanie (Katavi) et Zimbabwe (Hwange) que les hippotragues noirs, seulement observés au Botswana (Linyanti), nous sommes ravis et nous en mettons plein les mirettes (et plein les cartes-mémoire, non, nous restons raisonnables).

369 Antilope rouanne



Nos biquets/biquettes lèchent une grosse pierre blanche, même si nous ne sommes pas certains à 100 %, l'aspect carré, la couleur, l'intérêt qui lui est porté par nos amies, une qui lèche, l'autre qui attend son tour, tout nous évoque fortement une pierre à sel.

370 Antilope rouanne

Il est 18 heures, nous quittons à regret cette Mahango Game Reserve qui nous a réservé de belles rencontres. Des Dames (si ma s.g.b.i. n'a pas t. d.) hippotragues noirs sont là pour nos adieux

371-372-373 Hippotrague noir


Retour au lodge, bon dîner et dodo... Demain, ce sera une journée de transition.

Ils ont vraiment une superbe allure ces hippotragues !! Surtout le noir, qui si j'ai bien compris ne l'est pas toujours

En revanche je pense que -phore vient de φορω, je porte (la lumière, c'est phos φως, φοτος).

Oh qui oui c'est très juste j'ai mélangé mes pinceaux avec le phosphore, qui porte la lumière , mais c'était oublié que les Romains aime parler en verlan
Donc ces belles portent des épaulettes

Vraiment de superbes observations d'antilopes Vous aurez presque fait carton plein dans la famille. Jolie lumière sur les Rouannes, et joli portait du Guib harnaché, qui a des cornes sacrément aiguisées ! Même si l'Hippotrague n'est pas la plus gracieuse (comme le Koudou par exemple), c'est peut-être mon antilope préférée. La rareté fait qu'on l'apprécie mieux aussi.
L'Hippotrague noir noir

Il n'y a jamais d'abus quand il s'agit de remplir les cartes-mémoire. Je note que le Zèbre qu'on aperçoit sur la 369 n'a pas eu droit à sa photo, ni le Vanneau de la 343 !

Merci à tous les deux !

Dietmar, j'adhère totalement, la sable est mon antilope préférée !
Et sinon tu m'intriques, même si nous n'espérions pas faire une collection exhaustive d'antilopes, quelles sont les manquantes ? Cobe des roseaux, si toutefois il y en a en Namibie ? J'ai volontairement exclu les Cobes à croissant qui sont des animaux importés par les réserves privées. Peut-être un céphalophe local ?
et c'est vrai qu'on a négligé ces pauvres zèbres, que je ne trouve pas souvent photogéniques, mea culpa. Je crois même qu'on a photographié des Zèbres des montagnes près d'Etosha, sans vous en infliger les photos, car leur présence à cet endroit m'a paru douteuse. À moins que leur nom ne corresponde à rien de logique ? Je veux bien des infos par des connaisseurs en mammifères ! au hasard R. ou D.
Quant au vanneau (armé) il était bien loin, tu as un bon oeil !

même si nous n'espérions pas faire une collection exhaustive d'antilopes, quelles sont les manquantes ?

Comme tu le dis justement, le céphalophe de Grimm.... et peut-être l'oréotrague (je ne crois pas l'avoir vu )

Pour les zèbres il me semble que ceux de montagne sont plus à l'ouest qu'Etosha mais je n'en suis pas totalement sûr !

Pas de Céphalophe de Grimm ni d'oréotrague cette fois, mais ce sont des espèces que nous avons souvent rencontrées ailleurs.
Par contre, vers la fin du voyage, tout au bout de la bande de Caprivi, nous allons rencontrer une antilope qui m'a laissé un très beau souvenir... Mais ce n'est pas pour tout de suite

Catherine écrit: nous allons rencontrer une antilope qui m'a laissé un très beau souvenir...

Ahh ! Suspense !

Je pensais au Cobe des roseaux, que j'avais vu justement à Mahango, et au Puku, qui après vérification n'est présent qu'à l'est de la bande de Caprivi, vers Chobe. Le Cobe à croissant est également présent naturellement à l'est de la bande de Caprivi, donc pas à Mahango.
Il y a aussi des Céphalophes de Grimm et des Raphicères champêtres à Mahango.

Le Zèbre des montagnes est bien présent dans Etosha, mais uniquement dans la partie ouest (où les deux espèces de Zèbres cohabitent côte à côte). Donc si vous l'avez vu quand vous étiez à Ongava, ce n'est peut-être pas un importé...

Il était temps pour moi de vérifier si il y avait d'autres fraises des bois pour mon sablé, c'est fait ! et je suis en admiration devant ce tableau de chasse photographique
Porc-épic, calao de Damara, cratérope à joues nues, courvite, dik-dik, éléphants, cratérope bicolore,outarde kori ,
guêpier à front blanc, Bihoreau à dos blanc, Bec-en-ciseaux d'Afrique, bulbul à poitrine jaune, Hippotrague noir, Antilope rouanne et j'en oublie ....
Magnifique Hippotrague noir
Le bain des élephants
Beaucoup de nouvelles espèces pour moi .

Vos photos ont repris des couleurs depuis l'arrivée sur le Kavango

Tout à fait d'accord et je crois comprendre entre les lignes pour le plus grand plaisir de Catherine aussi

Le piafous semblent être plus nombreux (mais la proximité du Kavango est sûrement une très bonne raison)

L'Hippotrague noir noir est magnifique
De jolis portraits sont toujours difficile à faire car le biquet est plutôt prudent .

Merci les amis. Pour les antilopes, nous étions très contents de les rencontrer de nouveau, et dans de plutôt bonnes conditions, même si certaines ont eu des réticences à se faire tirer le portrait. Pour la surprise, le suspense est en partie éventé, mais nous avons d'autres munitions en magasin...




Nous nous levons avec le soleil



et enchainons avec un des moments les plus importants de la journée pour ma blonde, le petit-déjeuner, pris sur la terrasse au dessus du Kavango



Aujourd'hui, nous quittons ce joli coin cher à Catherine (dès qu'il y a des piafous, hein...) et ce beau fleuve



pour gagner un autre cours d'eau, encore plus important, le Zambèze.
Nous laissons donc le Kavango gagner un o avant de perdre ses eaux dans un delta en pleine terre. Et nous gagnons le Zambèze, un vrai fleuve même si partiellement non navigable pour raison de Victoria Falls. Rappelez vous le sale coup joué par l'Impératrice des Indes (et Reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande) Victoria à son empereur d'Allemagne (et Roi de Prusse) de petit-fils, Guillaume, avec la gracieuse (sic) attribution de cet bande de Caprivi totalement impropre aux desseins de la colonisation allemande...

Cette bande de Caprivi dont nous allons parcourir une bonne partie aujourd'hui.