SUJET : Viva Pantanal!

Bonsoir,
Je vous propose un petit carnet Pantanal pour bien préparer la rentrée et célébrer la fin des JO. Je vais prendre un autre style de narration que le jour le jour pour essayer le récit par thème. Je garderai quand même une certaine continuité géographique en précisant les lieux où les photos ont été faites.

C'est une destination qui me trottait dans la tête depuis 1991 (si si...) A l'époque, j'avais voyagé au Brésil durant 1 mois et avais atterri 4 jours dans le Pantanal totalement par hasard équipé d'un bon vieux Nikon, sans autofocus, 4 pellicules de 36 poses 200 ASA et un 70-210mm. Le bon vieux temps quoi. Mais trève de nostalgie, passons au présent.

Nous sommes partis avec un contact de julien, un guide local qui s'est occupé de toute l'organisation, des réservations dans les pousadas et qui possède sa jeep et son bateau. Une petite carte pour situer le Pantanal: Région collée à la Bolivie et au Paraguay, à cheval sur 2 états brésiliens - Mato Grosso et Mato Grosso do Sul - c'est une zone innondable et innondée - alimentée par le fleuve Paraguay et qui représente environ 50% de la superficie de la France. Rien que çà.



Pour notre part, nous avons chosi la zone située dans le Mato Grosso. Vol Paris-Sao Paolo puis Sao Paolo-Cuiaba. Je vous passe les petites surprises aériennes comme la gentille hôtesse du check-in de la TAM à Roissy qui a trouvé mon sac photo trop lourd . J'ai donc pris le boitier en bandoulière avec un objectif, sortit quelques accessoires pour les mettre dans un autre sac et pour finir tout remettre dans le sac photo à peine le comptoir passé Plus aucun soucis après çà, y compris sur les vols intérieurs brésiliens.

Arrivée donc vers 10h30 locale à Cuiaba après un vol de nuit pas confortable, mais il fait grand beau. Cuiaba est encore un de ses aéroports où l'on débarque directement sur le tarmac. Les vraies vacances quoi! Les valises sont là. Julinho (notre guide) nous attend. Que demander de plus? Ah si il faut quand même passer chez Azul acheter notre billet domestique de retour car Gol, la compagnie que nous avions réservée à l'aller a changé ses horaires 1 mois avant notre départ pour le retour et nous n'aurons plus qu'une heure pour notre connexion internationale avec un changement de terminal. Un peu juste

Le périple sera de 11 nuits sur place avec 2 nuits dans le 1er lodge (Pouso Alegre), 4 nuits à Porto Jofre, terre des jaguars, 2 nuits à Rio Claro et enfin 3 nuits a Piuval. Les lodges sont numérotés dans cet ordre sur la carte. Entre Cuiaba et Poconé, c'est de la nationale bien asphaltée. Poconé est la porte d'entrée du Pantanal. Repas de midi gargantuesque dans une churascaria où les serveurs nous amènent des dizaines de viandes différentes sur broches. Autant dire que nous avons bien mangé durant tout le séjour. Puis après Poconé, la route devient la piste, la célèbre Transpantaneira qui continue son chemin pendant environ 180km jusque Porto Jofre, dernière ville du Mato Grosso sur la rivière Cuiaba qui signe la frontière avec le Mato Grosso do Sul.



Le Pantanal n'est pas un parc national. C'est une zone naturelle composée de zones totalement inondées et de propriétés privées, le plus souvent dédiées à l'élevage mais totalement sauvages. Il existe toutefois un Parc National (sur la carte en vert) mais celui-ci ne sert à rien car il n'y a aucune infrastructure et la zone est de toute façon inondée en permanence, impropre à aucune activité. Il semble qu'il soit le fruit d'une négociation entre un industriel "un peu pollueur" qui a voulu se racheter une conduite auprès du gouvernement en créant un parc. Au nord de Cuiaba, ce sont des plantations de soja. Entre Cuiaba et Poconé, il y plusieurs mines d'or. Autant dire que la région est riche. Ce qui préserve le Pantanal est sa mise sous les eaux pendants plus de 6 mois de l'année et des propriétaires éleveurs qui abattent encore quelques jaguars de temps en temps.

Je vous propose donc plusieurs thèmes: piafs avec pics, perroquets et perruches, rapaces, hérons, jabirus, autres volatiles dont plusieurs que je n'ai pas réussi à reconnaître et qu'il vous faudra identifier, fourmilier, tatou et pourquoi pas du jaguar ou du jacaré? Dites moi quoi et je démarre...

Chic, un nouveau carnet d'une super-destination. Et ça commence bien, tu nous envoies du lourd, du sérieux, Jean-Christophe ! Nous sommes tout ouïe ! Toutes mirettes !

Bernard,
A tout seigneur, tout honneur. Tu veux démarrer par quoi?

C'est ton carnet, à toi de voir. Et de nous régaler...

Voilà un carnet que je vais suivre avec le plus grand intérêt. Le Pantanal, que j'ai découvert en 2005, m'a laissé un souvenir indélébile. Merci pour le partage
Amitiés.
Paul

Chic, chic, chic le Pantanal !!! On va se régaler avec sa biodiversité si riche et variée...

Après mure réflexion , je vais finalement changer de stratégie et passer en récit au jour le jour: trop de photos à placer dans les bons dossiers alors qu'elles sont déjà numérotées en ordre chronologique.

A peine l'asphalte cède-t-il sa place à la piste, petite pause pour mettre le matériel en place. Juste après le clic qui annonce que la baïonnette est enclenchée,

1. Buse roussâtre (Buteogallus meridionalis)


et un décollage de cette merveilleuse Caurale soleil, un peu coupée dans son envol mais c'est la seule que je vous proposerai pour visualiser son plumage, alors profitez-en bien

2. Caurale soleil (Eurypyga helias)


en tournant la tête, c'est maintenant

3. Milan des marais (Rostrhamus sociabilis)


Nous n'avons donc pas encore fait 500 mètres que c'est déjà un feu d'artifice. Pantanal rime non seulement avec diversité mais aussi avec densité. Vu qu'il n'y a qu'une seule route et des marécages partout autour, il suffit de suivre le chemin. En plus, on peut marcher à pied et longer les clôtures qui bordent la piste et sur lesquelles se posent, entre autre les nombreux rapaces qui guettent leur proie comme cette buse

4. Buse à tête blanche (Busarellus nigricollis)


Julinho nous dit que nous allons progresser de quelques kilomètres. Nous irons nous garer aux abords d'un pont, qui sont très, très, très nombreux sur la Transpantaneira, très nombreux mais pas toujours en bon état

Une fois garés près du pont, on peut marcher. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir avec les jaguars. Il y a trop de passage et pas assez de forêt! Il vaut mieux faire attention aux camions de ravitaillement qui déboulent plein pot sans prévenir mais qui doivent quand même ralentir sous peine de se planter dans la marigot

5. Nandou d'Amérique (Rhea americana)


6. Milan des marais (Rostrhamus sociabilis)


7. Milan des marais (Rostrhamus sociabilis)


L'immense avantage du Pantanal est donc la quantité de volatiles qui permet de bien peaufiner ses réglages car ils ne sont pas avares de passages. Il suffit juste d'avoir du matériel en bon état de marche. Allez j'évacue de suite la frustration... mon autofocus m'a un peu laissé tombé , pas totalement mais pas 100% fiable non plus. Je n'y reviendrai plus. Zenitude. Je m'en sors pas mal au final.

8. Martin-pêcheur à ventre roux (Megaceryle torquata)


Faîtes attention à notre faune

Première page et déjà pas mal d'espèces
Remarquables les couleurs de la caurale et l'oeil rouge du milan

Suivre ton carnet selon l'ordre chronologique me va parfaitement. Très beau début !

Le résident le plus rencontré est le jacara. Ils seraient plus de 10 millions dans le Pantanal.

9. Jacara (Caiman yacare)


Vous avez vu son piercing?

10. Tantale d'Amérique (Mycteria americana)


11. Tantale d'Amérique (Mycteria americana)


Technique de pêche identique à son compère d'Afrique et bien d'autres échassiers: une zone d'ombre pour limiter les reflets du soleil et mieux spotter mon déjeuner

12. Héron flûte-du-soleil (Syrigma sibilatrix)


Je suis bien content de l'avoir fait le 1er jour car celui là on ne le reverra pas.

C'est parti pour le festival d'oiseaux, avec beaucoup de rapaces pour commencer, ça n'est pas pour me déplaire !!!

Super, le Pantanal
Ca me rappelle aussi de bons souvenirs.

Joli début, et vue la biodiversité locale, il va falloir s'accrocher

Hourra ! Un carnet qui s'annonce passionnant . Ca va aussi me rappeler des souvenirs, j'étais resté dans la partie sud (vers Miranda) et le nord est paraît-il mieux question faune.
Bravo pour le Caurale
Pour l'identification des oiseaux du Brésil, j'utilise ce site wikiaves , avec beaucoup de photos. malheureusement la version anglaise est très peu développée.