SUJET : Costa Rica, mi amor !

Les photos des sarcoramphes sont FA-BU-LEU-SES
Sur la dernière, il "crie" avant de s'envoler ?

IL est beau ce Vautour ! il pousse un peu sur le maquillage , mais il est superbe .
Et pour le Fer de lance , moi j'aurais utilisé le 500 mm macro
Merci du partage

Marine en Guyane écrit: Sur la dernière, il "crie" avant de s'envoler ?

Non, c'est un simple petit bâillement... le sarcoramphe était encore sur sa branche lorsque nous sommes repartis.

Nous n'avions pas la même focale. Le seul avantage du 300 mm vs 600 mm est d'avoir les 2 "vautours" sur l'image.

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Très belles photos du Sarcoramphe, c'est loin d'être si fréquent !!! Il a quand même une tête très particulière...

l'espèce avec qui il y a le plus d'accident dans toute l'Amérique centrale

Merci Vincent pour la précision, il me semblait bien avoir déjà entendu parler de ceci, brrrr
Très peu pour moi, c'est guère rassurant tout ça

X 072. Mais le piafou que je n'avais pas vu, c'est ce sarcoramphe roi

L'arrêt valait donc la peine, quel superbe oiseau

Splendide les photos du sarcoramphe!!! notamment la 072
Une belle trouvaille! Avec une tête de charognard bien coloré!

Merci à tous pour vos commentaires qui font très plaisir!

@Marine: en me documentant sur les vautours du nouveau monde (Cathartidés), j'ai découvert que ceux-ci sont dépourvus de syrinx, l'organe vocal des oiseaux. Ils sont donc incapables de crier!


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19 Juillet - Sortie de nuit à Bahía Drake

La baie de Drake aurait servi de mouillage aux navires de Sir Francis Drake*, navigateur anglais célèbre pour avoir effectué le tour du monde par la voie des mers. Cet exploit, accompli entre 1577 et 1580, n'était que le deuxième du genre. La première circumnavigation a été réussie par la flotille de Ferdinand de Magellan, de 1519 à 1522 (Magellan est décédé en 1521).

Au fond de la baie se trouve l'agglomération d'Agujitas de Drake. Si Puerto Jimenez était déjà un bled improbable, Agujitas a carrément des allures de trou perdu. Et ça nous plaît bien !

Notre premier contact avec la faune locale a lieu dans la cabina à flanc de colline que nous partageons, Pascal et moi. Une cabina, c'est une petit logement au confort rudimentaire mais suffisant : parois en bois, toit de tôle ondulée, façade percée de fenêtres en toile à moustiquaire. À l'intérieur, deux lits, quelques étagères, un grand ventilateur (indispensable !) et une petite salle avec douche et WC. Luxe suprême, celle-ci est séparée du reste de la chambre par une porte en bois !

X 075. Et cette porte est agrémentée d'une blatte américaine (American Cockroach, Periplaneta americana) d'un fort beau gabarit :



Bon, après ces émotions entomologiques, il est temps de se reposer. Ce soir, après un bon repas à LE restaurant du village, nous avons rendez-vous pour une sortie grenouilles qui va rester gravée dans nos mémoires...

X 076. Vue sur la baie depuis notre cabina :



*comme quoi la nature est bien faite !

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Haha changement de lieu ça me plaît vivement la suite !!!

Une photo de la cabina voisine de la notre. J'adore ces panneaux et murs peints qui souvent n'ont rien à envier au Douanier Rousseau.

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Don Martin sera notre guide sur un étroit sentier qui serpente de part et d'autre d'une petite rivière en pleine forêt. Ce sentier est long de moins de 500 mètres. Et pourtant la sortie va durer plus de trois heures ! C'est que la biodiversité de ce petit bout de rivière est impressionnante. Principal objectif de la visite : de petites grenouilles de la famille des Centrolenidae, ou grenouilles de verre.

Nous entamons la balade les pieds dans l'eau. A-dessus de nos têtes, des vocalises: "sîîît !" "sîîît !" se font entendre. De sa lampe de poche, Don Martin nous désigne la première grenouille de verre de la soirée... elle est minuscule !

X 077. C'est Monsieur Hyalinobatrachium valerioi (Reticulated Glass Frog) qui veille sur les oeufs fécondés déposés par Madame :



Les mâles sont très territoriaux, et leurs vocalises servent à la fois à tenir les autres mâles à distance et à attirer les femelles. Les combats entre mâles ne sont pas rares !

X 078. Le mâle et la masse d'oeufs, vus par transparence. On distingue les têtards en développement. Le diamètre de la ponte est d'environ deux centimètres :



Les femelles de H. valerioi déposent ces amas d'oeufs sur la face inférieure de feuilles surplombant un cours d'eau, à des hauteurs atteignant parfois 6 mètres. Les têtards fraîchement éclos doivent se frayer un chemin hors de la masse gélatineuse, puis tenter le grand plongeon...

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Nous longeons maintenant la rivière. Il fait vraiment chaud et l'humidité est proche de 100%, un vrai sauna. Le petit sentier est tortueux, boueux, glissant. Et souvent pentu. Il faut régulièrement baisser la tête, branches basses et autres lianes attendent le distrait... Nos vêtements sont bientôt inondés de sueur, nos pantalons maculés de boue. Le bonheur, quoi !

X 079. Puis il faut faire attention aux toiles d'araignée, surtout quand leur propriétaire (N.D.) trône au milieu de celles-ci. EDIT: Ici une "Épeire bikini", (Tropical Red and Black Orb-weaving Spider; Eriophora fuliginea), merci Marine !



Un peu plus loin, une grenouille est posée sur une feuille, l'air placide. L'allure générale, la forme du museau, les disques adhésifs au bout des doigts, la palmure de ceux-ci... tout correspond à une Drab Treefrog (Smilisca sordida).

X 080. Cette espèce est commune le long des petits cours d'eau en forêt humide de basse altitude :



X 081. Visez-moi ces yeux proéminents !



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Géniales ces photos de nuits, tout en transparence et en contraste et cet oeil, quel oeil Et voilà que les Glass Frogs arrivent, la suiiiiite viiiite Ce carnet me donne décidemment trop envie de repartir ! Osa me falta mucho

ahhh ces ! Et ces images a l'exposition toujours exemplaire

Merci pour votre enthousiasme !

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Un peu d'entomologie à présent. Le Costa Rica compte une trentaine (au moins !) d'espèces de l'ordre des hémiptères, famille des cicadidés. Des cigales, quoi ! De fait, on les entendait particulièrement bien, les nuits à La Tarde. Voilà que nous tombons sur une jolie cigale en pleine métamorphose...

X 082. Cicadidé non déterminé, en train d'émerger de l'exuvie. Les ailes sont complètement repliées en un amas bleu :



X 083. Puis un autre gros insecte de l'ordre des hémiptères, le très attirant (ahem) Enchophora subviridis :



On distingue bien la trompe qui lui sert à sucer la sève de végétaux. E. subviridis appartient à la famille des fulgoridés, particulièrement présente sous les tropiques. Fulgor signifie "éclair", ou encore "brillance", en latin. La tête de plusieurs espèces de cette famille porte une protubérance creuse, parfois presque aussi grande que le restant du corps! On croyait autrefois que ces appendices produisaient de la lumière. D'où aussi le nom anglais de lantern bugs.

X 084. Cornu fulgore !!! Chez E. subviridis l'excroissance en question est relativement discrète :



Comme tous les fulgoridés, E. subviridis se nourrit exclusivement de sève végétale, très riche en hydrates de carbone, Les Enchophora produisent du miellat, qu'ils éjectent violemment par l'anus. Plusieurs espèces se nourrissent de ces jets de miellat. Ainsi le miellat d'E. sanguinea, une espèce proche de E. subviridis, est consommé par des papillons, diurnes comme nocturnes, des blattes, des fourmis et même une espèce d'escargot ! Certaines blattes se nourrissent également de la cire qui recouvre les ailes du fulgore.

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