SUJET : Voyage en pays lointain: Auriol, Bouches-du-Rhône ....

Et j'ai oublié aussi de parler des pigeons. Ramier et domestique bien sûr. Ça c'est pas trop grave. Mais le loriot ! Là je suis impardonnable. Pas pour l'oiseau proprement dit que je n'ai entendu que quelquefois dans le jardin, mais parce que s'il y a vraiment UN oiseau dont-il faut parler à Auriol c'est bien le loriot. Et pourquoi donc ? Parce que c'est l'emblème du village. Parce que auriol c'est la forme provençale d'oriol, ancien nom du loriot et en tant qu'adjectif oriol c'est la belle couleur jaune d'or que revêt cet oiseau. Mais en ce qui concerne l'étymologie du nom du village, même si le lien avec l'oiseau est fréquemment évoqué rien n'est moins sûr. Bon, oubli réparé (mais pas de photo faite ici)
Dans la série j'ai oublié, il y a aussi le Petit-duc. Et là pas d'excuse. D'abord parce que lorsque par une douce nuit de printemps on l'entend chanter on a le sourire. Mais quand il se tanque devant la fenêtre et que toute la nuit on entend son tuut toutes les secondes on passe de la joie à l'agacement avant de péter complètement les plombs et qu'on se dit qu'on va aller vite fait s'acheter une kalachnikov pour s'en débarrasser au plus vite !
Et pour une autre raison aussi. La photo ci-dessous est certainement la première photo un peu originale que j'ai pu faire, comment l'avoir oubliée ?

Les hirondelles

Mais alors le p'tit duc

Ton récit est un bonheur, comme tes images !! Merci

Superbe portrait-proie!

J'adore comment tu racontes et vis ton jardin, ton village et ses habitants ! Quant aux photos dois je préciser encore qu'elles sont d'une grande qualité

Magnifique fil sur la bio diversité au plus près de l'homme, enfin elle essaie...

Ohlala j'en ai encore oublié un ! Finalement ouvrir ce post m'aura permis de ressortir des photos oubliées. Désolé, je voulais faire un truc structuré, ben c'est raté. J'étais en train de préparer la suite logique (chevêche) du petit-duc et paf en regardant mes DD ... la huppe! J'ai oublié la huppe. Pfffffff ... Bon tant pis. Alors parenthèse. Pas très fréquente mais de temps à autre elle se pointe. L'avantage c'est que même en vol ça va vite pour la reconnaître. pas d'ambiguité à moins d'être complètement bourré:

Huppe, huppe, huppe, hourra !

Magnifique Huppe!

La parenthèse huppesque étant refermée voici la chevêche. Tout d'abord une photo typique de son habitat en Provence: le toit d'un cabanon plus ou moins délabré. Hélas ce genre d'habitat se fait de plus plus rare, on bétonne à tout va, on bouche les gênoises, on casse le vieux pour du neuf bien moche sans aucune ouverture et tant pis pour les effraies (devenues rarissimes dans le coin), les chauves-souris et les chevêches... Les milieux se referment et lorsqu'ils restent ouverts c'est pour une nouvelle construction. Heureusement certaines chouettes s'adaptent et il y en a encore un peu



Le photo ci-dessous (recadrée pour ce fil) c'est un peu ma chouchou(ette !). Oh je sais bien qu'elle n'est pas forcément appréciée. L'air du temps impose d'avoir des fonds peu encombrés où le sempiternel bokeh fait la différence. Mais môa je fais pas dans l'air du temps. Je voulais montrer l'environnement de l'oiseau, je voulais aussi montrer ce qu'il chasse, le tout en saisissant le mouvement et la lumière du matin. Et je voulais faire ça avec les moyens du bord: pas de flash ni de cellule à déclenchement automatique. Alors oui le fond est encombré, je l'ai voulu. Oui on peut discuter sur le piqué et le blabla des photos modernes. Oui on peut contester l'équilibre des masses et des couleurs. Bref on a le droit de pas aimer. Mai m'en fouti ! Segur, sieu countent coume acò !

Haaaa ces oiseaux mythiques des vieux murs et vielles pierres, j'adore ! la Huppe en vol est très belle et la Chevêche moi j'aime beaucoup car faut la faire, ça va très vite ! Mais tu es à bonne hauteur avec sa proie dans le bec et son oeil d'or, c'est top !

Mais c'est qu'elle est superbe ta chouchou(ette) photo, Pierre !
Quelle est sa proie, une grosse larve ?

C'est une cigale qui n'a pas eu le temps de prendre son envol; dès sa sortie de terre couic !

P'tit duc, huppe et maintenant chevêche! Quel niveau ce fi l:lovely:
Moi qui aie des chevêches à portée d'objectif tous les ans, j'aimerai avoir une adulte comme celle là dans une belle lumière...

Côté rapaces nocturnes rien d'autre à vous montrer sur la commune: l'effraie je suis même pas sûr qu'il en reste dans la vallée et les communes avoisinantes, la hulotte est présente mais je n'en ai jamais vu ici, le moyen-duc est sans doute présent mais je ne l'ai pas contacté. Par contre le Grand-duc est bien là, j'en ai d'ailleurs entendu un chanter près de chez moi il y a peu mais je n'en ai pas fait de photo.
Il est donc temps de passer aux rapaces diurnes, et de terminer (momentanément ?) ce fil avec eux.
Certaines espèces comme la bondrée ne sont vues (évidemment ..) que lors de leur passage migratoire. Je signale d'ailleurs aux visiteurs que la dernière semaine d'août et le début septembre sont très propices à leur observation: c'est l'époque du grand rush. A Auriol, qui n'est pas sur une route migratoire c'est pas terrible, mais si vous allez un peu au sud, par exemple dans les Calanques entre Marseille et Cassis à cette époque vous en verrez probablement.
Parfois des oiseaux spectaculaires comme les vautours peuvent passer. Ils font sans doute des incursions depuis leur Verdon natal; c'est ainsi qu'il y a quelques années on m'a envoyé pour identification une photo prise dans un jardin à Marseille. Surprise c'était un vautour moine.
Je me souviens aussi d'un coup de téléphone: un ami m'appelle depuis Aubagne en me disant "un vautour fauve vient de passer ici il file vers chez toi" Un quart d'heure plus tard je le vois passer tout près de la maison !!
Mais bon ce sont des observations inhabituelles, tout comme l'aigle royal égaré que j'ai vu une fois au-dessus du village (mais à bonne hauteur...)
Je vais plutôt vous parler des locaux que je vois régulièrement.
Enfin c'est vite dit: il y en a qui sont là toute l'année et qu'on ne voit que de temps à autre. Un en particulier qui fait la crise cardiaque dès qu'on le regarde mais qui, obnubilé par sa chasse, peut tout aussi bien s'éclater contre une vitre que choper une tourterelle à quelques mètres de vous sans se rendre compte de votre présence (ça m'est arrivé, lorsqu'il m'a vu il s'est évidemment enfui en ayant juste eu le temps d'arracher les rectrices de la tourterelle qui a pu repartir ... sans queue). Par périodes, on peut le voir plusieurs jours de suite, et puis pendant des mois, il semble avoir disparu. Pourtant il n'est pas loin, j'ai découvert un nid où j'ai vu grandir ses petits jour après jour jusqu'à leur envol. Et de temps en temps je trouve une plumée dans le jardin, signée par un rapace. Au moins six cet automne et le piaf je ne l'ai pas vu une seule fois. Je parle, je parle, mais je n'ai pas encore nommé cet oiseau. Pas grave vous l'avez bien sûr reconnu c'est l'épervier d'Europe (et une photo sans grande originalité qu'il faudra refaire un de ces jours, lorsque madame -ou monsieur- voudra bien se montrer)

La Huppe, magnifique On a rarement l'occasion de la voir comme ça.
La chevêche en vol dans cette lumière, l'épervier aussi

Quelle splendeur la cheveche en vol!!